Quand musée rime avec entreprise privée...
Le musée du Louvre est en passe de montrer au monde que l'on ne vient plus au musée pour se cultiver ou pour enrichir son patrimoine personnel mais que l'on y vient uniquement dans le but de satisfaire un besoin purement spéculatif.
Dans un article pêché par hasard dans Le Monde daté du 22 juin, on nous explique que les enseignants qui bénéficiaient jusque là d'un droit d'entrée gratuit au musée du Louvre se verront privés de ce "privilège" à moins qu'ils ne fassent faire à leurs élèves au moins une visite par an de ce fleuron de l'art européen.
Et la direction du musée de souligner :
Je ne reviendrai pas sur la triste phrase concernant les "privilèges" de la corporation (il faut dire que 8.50?, ça c'est un privilège, quand d'autres ont les vacances payées par le C.E ou la voiture de fonction tout au long de l'année...). Je m'attarderai plus sur les arguments de la direction du musée. L'accès à la culture ne serait donc plus une démarche personnelle et citoyenne, la démarche d'un professeur qui a envie d'apprendre pour ensuite faire partager ses connaissances à ses élèves. Cet accès serait plutôt un droit qui serait accordé sous condition de satisfaction d'un besoin que d'aucuns pourraient qualifier de mesquin.
Que les enseignants ne fassent pas assez de visites des grands musées nationaux avec leur classe, c'est sans doute vrai. Qu'il faille une carotte pour pousser les jeunes à visiter ces lieux de culture, c'est effectivement souhaitable. Mais cette carotte-là a un goût plutôt amer.
Il est quand même intéressant de voir que c'est de plus en plus dans ces articles dits "mineurs" que l'on trouve les conséquences des nouvelles "valeurs" de notre société...
Dans un article pêché par hasard dans Le Monde daté du 22 juin, on nous explique que les enseignants qui bénéficiaient jusque là d'un droit d'entrée gratuit au musée du Louvre se verront privés de ce "privilège" à moins qu'ils ne fassent faire à leurs élèves au moins une visite par an de ce fleuron de l'art européen.
Et la direction du musée de souligner :
La gratuité n'est pas un acquis lié à une corporation. Elle existe pour attirer les élèves et les publics jeunes à visiter les musées.
Je ne reviendrai pas sur la triste phrase concernant les "privilèges" de la corporation (il faut dire que 8.50?, ça c'est un privilège, quand d'autres ont les vacances payées par le C.E ou la voiture de fonction tout au long de l'année...). Je m'attarderai plus sur les arguments de la direction du musée. L'accès à la culture ne serait donc plus une démarche personnelle et citoyenne, la démarche d'un professeur qui a envie d'apprendre pour ensuite faire partager ses connaissances à ses élèves. Cet accès serait plutôt un droit qui serait accordé sous condition de satisfaction d'un besoin que d'aucuns pourraient qualifier de mesquin.
Que les enseignants ne fassent pas assez de visites des grands musées nationaux avec leur classe, c'est sans doute vrai. Qu'il faille une carotte pour pousser les jeunes à visiter ces lieux de culture, c'est effectivement souhaitable. Mais cette carotte-là a un goût plutôt amer.
Il est quand même intéressant de voir que c'est de plus en plus dans ces articles dits "mineurs" que l'on trouve les conséquences des nouvelles "valeurs" de notre société...