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Carte postale suédoise: L'encre bleue.

22 août 2010

L'encre bleue.

C'était une vieille blague qui circulait dans l'ex-RDA au sujet d’un ouvrier allemand qui trouve du travail en URSS. Conscient du fait que son courrier serait lu par la censure, il explique à ses amis : "Établissons un code : si vous recevez de moi une lettre à l’encre ordinaire, bleue, je dis la vérité ; si elle est écrite à l’encre rouge, je mens." Un mois plus tard, ses amis reçoivent la première lettre, écrite à l’encre bleue. "Tout est parfait ici, les magasins sont approvisionnés, la nourriture est abondante, les logements spacieux et chauffés, au cinéma on joue des films de l’Ouest, les filles sont nombreuses et peu farouches – la seule chose qui manque, c’est de l’encre rouge."


Aujourd'hui, je suis allé au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, au sud de Paris. Une atmosphère particulière, croix orthodoxes et médailles de guerre conférant au lieu une identité forte. Les tombes d'un certain nombre de dissidents soviétiques s'y trouvent, au premier rang desquelles la tombe catafalque de Rudolf Noureev.

Kilim

Un très joli kilim en mosaïque qui donne l'impression de recouvrir un cercueil en lévitation - légèreté du danseur, sans doute.

En parlant de kilim, je pars pour Istanbul dans quelques jours. Et c'est à l'encre bleue que je vous avoue que l'idée de voir le Bosphore me réjouit terriblement.