Nantes, l'été, en attendant...
Un léger zeste de lourdeur. Le soleil terrasse les flâneurs. Pas encore remis de leurs agapes de la veille, les promeneurs baguenaudent tranquillement sur les bords de l'Erdre. Joggers. On court, on court. Jusqu'à l'asphyxie. Seul le tramway courageux daigne accompagner ces pseudo athlètes. Les rayons solaires auront tôt fait de les dissuader. Descente vers l'île Feydeau. La place du commerce commence à ressembler à un immense désert. Les immeubles haussmanniens reprennent peu à peu possession des lieux. Les tables des bistrots font pâle figure face à ces hôtels imposants. Vidé de ses badauds avides d'achats, le passage Pommeraye retrouve ses couleurs surréalistes qui plaisaient tant à Breton.
18 heures. La rue Crébillon fourmille encore de ces inconnues recherchant désespérément une robe d'été. Ces inconnues dont le regard s'illumine à l'approche de ces vitrines où sont placardées ces horribles affiches de promotion. Soldes. Je fuis. Les automobiles ont déserté la place Graslin. Et le soleil entame sa descente vers l'opéra. Pas de détour par le cours Cambronne. La garde meurt mais ne se rend point. Instant de calme. Pas un nuage ne vient entraver les rayons de l'astre du jour mourant. Et la Cité des Ducs demeure toujours aussi charmeuse. Elle joue avec nos perceptions.
Paisible ville de province ? Grande métropole ? Car Nantes, c'est un peu tout à la fois. La fusion de la terre et de la mer. L'équilibre instable entre jeunesse et maturité. Ses quartiers riches. Ses quartiers populaires. Son marché haut en couleurs où l'on trouve aujourd'hui les premiers mimosas. Son île où se sont regroupées les sièges des entreprises de haute technologie. La ville de tous les possibles en quelque sorte... "Illusions de grandeur passée et désillusion de l'instant présent"... Mais ne serait-ce pas plutôt le contraire ?
Retour vers mes pénates. A petit pas. Rien ne presse. Les bâtiments se dévoilent peu à peu. Ils parviennent à s'échapper de leur fonction primitive. Ils vont au-delà, dévoilent leur âme au grand soir. Luxe. Calme. Mais pas de volupté. Une dernière traversée de la voie de tramway met fin à mon rêve éveillé. Pas feutrés.
Nantes, en attendant...
18 heures. La rue Crébillon fourmille encore de ces inconnues recherchant désespérément une robe d'été. Ces inconnues dont le regard s'illumine à l'approche de ces vitrines où sont placardées ces horribles affiches de promotion. Soldes. Je fuis. Les automobiles ont déserté la place Graslin. Et le soleil entame sa descente vers l'opéra. Pas de détour par le cours Cambronne. La garde meurt mais ne se rend point. Instant de calme. Pas un nuage ne vient entraver les rayons de l'astre du jour mourant. Et la Cité des Ducs demeure toujours aussi charmeuse. Elle joue avec nos perceptions.
Paisible ville de province ? Grande métropole ? Car Nantes, c'est un peu tout à la fois. La fusion de la terre et de la mer. L'équilibre instable entre jeunesse et maturité. Ses quartiers riches. Ses quartiers populaires. Son marché haut en couleurs où l'on trouve aujourd'hui les premiers mimosas. Son île où se sont regroupées les sièges des entreprises de haute technologie. La ville de tous les possibles en quelque sorte... "Illusions de grandeur passée et désillusion de l'instant présent"... Mais ne serait-ce pas plutôt le contraire ?
Retour vers mes pénates. A petit pas. Rien ne presse. Les bâtiments se dévoilent peu à peu. Ils parviennent à s'échapper de leur fonction primitive. Ils vont au-delà, dévoilent leur âme au grand soir. Luxe. Calme. Mais pas de volupté. Une dernière traversée de la voie de tramway met fin à mon rêve éveillé. Pas feutrés.
Nantes, en attendant...