Doucement.
En trois jours nous avons perdu 6 degrés. Impressionnant, sur le papier. Un peu moins dans les faits. Tout se joue dans la tête finalement. On vient ici dans l'idée que l'on va avoir très froid. Et on arrive surpris. Surpris d'être en simple manteau le soir sans se rendre compte que l'eau gèle dans les flaques. Surpris par une température que l'on jugerait glaciale en France.
Evidemment ce n'est que le début. Car pour que le lac Mälar qui baigne Stockholm gèle comme tous les ans à partir de janvier, il va falloir que dame nature y mette du sien. Qu'elle fasse tranquillement baisser le mercure jusqu'aux -10 degrés réglementaires de la nuit du nouvel an. Qu'elle permette aux vendeurs de patins d'équiper les courageux qui effectueront la traversée d'un archipel figé par une couche de glace qui peut atteindre un mètre.
Incroyable manière dont l'eau peut modeler un paysage. Des couleurs éclatantes au blanc immaculé. Du reflet d'un lac en été à la tristesse d'une rivière gelée et sans vie. Alors les Suédois la chérissent, cette eau. A tel point que l'on se baigne et que l'on pêche en plein coeur de Stockholm. On ne me croit pas lorsque je dis cela. Mais à quand la même chose pour la Seine à Rouen (perfide que je suis à ne pas dire "la Seine à Paris") ? A quand la même chose pour le Rhône à Lyon ? Eau potable. Denrée précieuse.
Samedi 9 octobre 2004 | ||
Soleil | Lever : 7h10 | Coucher : 17h59 |
Temps | Ensoleillé | 7°C |