Direction Saint-Pétersbourg - 6 - 2005/11/12 - Saint-Pétersbourg, 10h10.
Le drapeau russe et le fameux aigle bicéphale.
Ce qu'il y a de bien avec les visites guidées en bus, c'est qu'elle permettent, au-delà de leur côté un peu trop touristique (cette fois-ci on parlera plutôt d'une visite "académique"), de se faire une bonne idée de la ville que l'on visite, surtout lorsque l'on n'y reste que peu de temps. On embrasse plus facilement sa topologie, les places en hauteur y étant certainement pour quelque chose.
9h30. Le bus attend la guide. Arrive une petite bonne femme maigrichonne, un peu courbée. Chapeau en feutre marron, pardessus de la même couleur. Elle ne paie pas de mine, la guide. Elle parle un anglais oxfordien qui me rappelle un âge un peu révolu. Le bus démarre, elle nous décrit passionnément tous les bâtiments que nous longeons, connaissant sur le bout des doigts leur année de construction, leur architecte, le nombre de briques qui les composent. Et on roule.
Me voilà donc embarqué dans les grandes avenues de Saint-Pétersbourg, cette ville magnifique en perpétuels travaux. Ces immeubles du XVIIIème tous plus beaux les uns que les autres, posés les uns à côté des autres sans aucune unité. Une sorte de Disneyland du XVIIIème. Ces immeubles magnifiques, mais dont la peinture peine à cacher la vétusté. Un manque certain d'argent pour entretenir tout cela. Elle est un peu à l'image du drapeau flottant sur l'hôtel de ville, Saint-Pétersbourg. De loin, fière et imposante. De près on remarque qu'elle est effilochée et que son blason a besoin d'un sacré coup de lustrage.
La cathédrale Saint-Isaac, monument d'Etat réalisé par le Français Auguste de Montferrand. Elle peut accueillir 14 000 fidèles. Pour l'anecdote je prends la photographie à partir du pont le plus large d'Europe (93 mètres).
Le couvent de Smolny, conçu par Bartolomeo Rastrelli, l'apôtre du baroque russe. Le bleu utilisé est vraiment magnifique.
Très peu de bâtiments de type "stalinien" à Pétersbourg. L'ambassade anglaise, située "place de la dictature du prolétariat" (ça ne s'invente pas), tout près du convent de Smolny, est l'un d'eux. C'est un peu cela, aussi, Pétersbourg. On peut trouver le pire à côté du meilleur.
Retour à pied. Entouré de Lada dont on a peine à deviner la couleur. Car oui, à Saint-Pétersbourg, les rues ne sont pas nettoyées. Elles sont seulement balayées pour enlever les papiers. Ce qui rend vos bas de caisse ou de pantalon irrémédiablement sales lorsque le temps est humide.
Place Vostaniya, à côté de la gare de Moscou. La perspective Nevsky en face. L'Amirauté, tout au fond. On remarquera qu'il y a des soldes chez Discount optique.
Après-midi à pied. Mes chaussures vont le sentir passer.