Le complot des pigeons.
Aujourd'hui, du côté de Saint-Lazare, j'ai été violemment agressé par un gang de pigeons. Non, pas par fientes interposées. A coups d'encerclements successifs, à coups de roucoulements, d'atterrissages sur mon sac à dos et de battements d'ailes près de mes yeux. Aucun de mes grands gestes compulsifs ne parvenant à faire s'éloigner les gracieux volatils qui voulaient à coup sûr avoir ma peau.
Comme beaucoup de gens, je suis persuadé qu'il y a un complot des pigeons, que le gouvernement nous ment. Tous les spécialistes de la Terre sont d'accord là-dessus. Des tas de choses ne collent pas, dans la version officielle. Les pigeons deviennent de plus en plus dangereux, ne s'éloignent plus lorsque l'on marche dans leur direction, rentrent dans des lieux de plus en plus improbables, deviennent de plus en plus grassouillets. Ces oiseaux à l'odeur si délicate, que l'on retrouve partout, que l'on soit à Paris, à New-York, en Australie ou en Suède. Ils veulent s'emparer de la Terre, c'est sûr.
Un jour on saura.
Sur ce, vous m'excuserez, je retourne à mon guide de voyage, car même si je reste très peu de temps à New York et que j'y vais avant tout pour des raisons professionnelles, je compte bien en profiter au maximum. L'idée des nuits blanches au pied des néons de Times Square me rend déjà espiègle comme un écolier. Je n'avais pas ressenti cela depuis mon voyage en Russie.