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Carte postale suédoise: Never sleeps.

11 octobre 2008

Never sleeps.

Une ville schizophrénique, pas de doutes. Le beau côtoie le laid, le très pauvre côtoie le très riche. Les écrans déments de Times Square côtoient les routes défoncées du midtown et les plaques d'égouts fumantes, infrastructures d'un autre âge qui confèrent à la ville une partie de son charme. Parfois l'impression d'être au milieu de Gotham City, immeubles exubérants, ambiance façon fin de siècle et civilisation décadente.

Metropolitan Life
La tour de la Metropolitan Life, sur Madison Square.

A force d'avoir traîné mes guêtres dans la ville à des heures indues (il fallait bien bosser en journée...), je me dis que New York a dû être une ville incroyablement glauque il y a une trentaine d'années. Avec des ruelles mal éclairées qui donnent envie de presser le pas, néons qui clignotent et bouges pas très recommandables.

De ma chambre je voyais le siège de Lehman Brothers. On disait à l'époque que la crise était à son paroxysme, et que New York allait bientôt retrouver sa frénésie habituelle. J'aurais voulu y aller le 4 novembre, pour voir.

Dans l'ascenseur de l'hôtel, il y avait de petits écrans de télévision branchés sur CNN. A peine le temps de lire trois bandeaux d'actualité durant un trajet.

Le Barnes & Noble de la cinquième avenue est gigantesque, mais je lui préfère le charme de Strand Book Store, ses parquets qui grincent, ses immenses rayons avec des échelles et autres tabourets. Odeurs de vieux papier, livres rares et gens assis dans les longues allées, universitaires pour la plupart.

J'ai bien aimé les rues calmes et vertes de Staten Island, cette grande île isolée des quatre autres boroughs de la ville. J'ai moins aimé celles de Brooklyn. J'ai adoré celles de Greenwich. Le Holland Tunnel est une horreur, mais Jersey City offre une vue incroyable sur la skyline.

Skyline

Le MoMA est extraordinaire, et quand je me dis que je n'ai pas fait le MET, ni le Guggenheim, ni la Frick Collection, et encore moins Cloisters, j'ai quelques vertiges.

Quelques achats, évidemment. Un Levi's et un Dockers pour 65 dollars, ça change du jean à 80 euros.
S'apercevoir à la sortie de l'aéroport que les douaniers américains ont fait sauter votre cadenas pour fouiller votre valise (et vous ont laissé un petit mot pour s'excuser), c'est moyennement agréable. Par contre, constater qu'ils n'ont pas touché à l'iPod nano qui était caché dans les chaussettes, c'est beaucoup plus agréable.

Un voyage que j'aurais aimé partager, car c'est une expérience, une chose qui se vit plus qu'elle ne se raconte. Et 4 jours c'est trop peu, je reviendrai. Peut-être que je dormirai davantage, peut-être que je sortirai de la ville et irai à Montauk, cette ville côtière au drôle de nom qui joue un rôle important dans un de mes films préférés.






Jon Brion - Strings that tie to you