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Carte postale suédoise: Quand l'art touche au coeur... <sup>1</sup>

13 mai 2009

Quand l'art touche au coeur... 1

Ces derniers mois, les étudiants de la Konstfack de Stockholm (université dédiée aux arts plastiques et au design) ont fait beaucoup parler d'eux. A tel point que l'institution a dû faire appel à des avocats qui ont eu (ou vont avoir) fort à faire avec la justice.

En janvier, ce fut d'abord une étudiante qui, pour son projet de fin d'études - accepté par l'université -, a feint une maladie mentale pour pouvoir être internée dans un hôpital psychiatrique (le Sankt Görans sjukhus). Simulation de suicide du haut d'un pont, blessures et insultes au personnel hospitalier, fausses alarmes au cours de son internement.

En février vint le tour d'un élève qui, dans le cadre de son projet, s'est filmé en train de vandaliser le métro de la capitale suédoise, dans un court-métrage nirvanesque intitulé "Territorial Pissing". 100 000 couronnes de dégâts à la clé, et quelques passagers bousculés.

Après ces deux événements, la Konstfack a décidé que des avocats reverraient tous les projets de fin d'études censés être présentés lors de l'exposition annuelle ayant lieu au printemps.
Bilan, deux étudiants mis sur la sellette. Le premier pour avoir utilisé une musique soumise à droits d'auteur. Le deuxième pour avoir, dans son œuvre intitulée "Vi vill åka till Moskva" ("Nous voulons aller à Moscou"), inclut des drapeaux suédois sur lesquels figurent des textes fort peu amènes vis-à-vis des Russes (extraies de vieilles chansons militaires suédoises) - Selon la loi suédoise, seul le roi est autorisé à ajouter un texte au drapeau suédois. Excès de zèle sans doute un tantinet ironique de la Konstfack.

Enfin bref. Cas d'école sur les limites de l'art.


(1) Et non, pas le cœur d'art tout chaud. Pouf pouf.

Tiens d'ailleurs, en bonus, la conversation téléphonique geek de ce soir.
Moi : "Ah, ça ping".
Ami : "Qu'est-ce qui ping ?"
Moi : "Le kangourou ?"

Voilààààà.