Hiérarchisé.
Le radio-réveil s'allume. Journal de France-Info de 8h30. "France-Info 8 heures 30. Les titres du journal. Traditionnel chassé-croisé des juilletistes et aoûtiens, ce week-end est l'un des plus chargés de l'été sur les routes de France. On fait tout de suite le point avec...". Il aura fallu attendre 4 minutes pour entendre le deuxième titre du journal. Quatre minutes pour enfin avoir des nouvelles de la terrible catastrophe qui a secoué la Belgique hier.
Cette hiérarchisation de l'information m'avait déjà irrité dans un précédent billet. Fâcheuse tendance des médias télévisés et radiodiffusés à ne parler que des "problèmes" franco-français. Deux heures perdues dans les embouteillages vaudraient plus que 15 vies dans un pays étranger. Vaudraient plus qu'un deuil national dans un pays cousin. Un pays qui, comme le Canada, est un peu notre frère.
L'explosion de l'usine AZF avait à l'époque soulevé un certain émoi au sein de l'Europe. Nous nous serions offusqués si aucun journal étranger n'avait couvert la catastrophe. Il serait peut-être temps de balayer devant notre porte.
On parlait à une époque de la théorie journalistique du mort/kilomètre (un mort dans le village du lecteur/téléspectateur susciterait chez lui plus d'émotion que 100 morts à 10 000 kilomètres de son domicile). Cette tendance n'est malheureusement pas éteinte.
Cette hiérarchisation de l'information m'avait déjà irrité dans un précédent billet. Fâcheuse tendance des médias télévisés et radiodiffusés à ne parler que des "problèmes" franco-français. Deux heures perdues dans les embouteillages vaudraient plus que 15 vies dans un pays étranger. Vaudraient plus qu'un deuil national dans un pays cousin. Un pays qui, comme le Canada, est un peu notre frère.
L'explosion de l'usine AZF avait à l'époque soulevé un certain émoi au sein de l'Europe. Nous nous serions offusqués si aucun journal étranger n'avait couvert la catastrophe. Il serait peut-être temps de balayer devant notre porte.
On parlait à une époque de la théorie journalistique du mort/kilomètre (un mort dans le village du lecteur/téléspectateur susciterait chez lui plus d'émotion que 100 morts à 10 000 kilomètres de son domicile). Cette tendance n'est malheureusement pas éteinte.