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Carte postale suédoise: Une confidente.

17 mars 2005

Une confidente.

Dans moins de trois mois cette carte fêtera son premier anniversaire. Bizarrement, tout est passé très vite. Un été 2004 pénible que je voyais sans fin. Auquel j'ai un peu pensé avec regret, au plus fort de l'hiver suédois. Des fins de semaine à la mer, un sentiment de fin. Une mise à plat, période charnière. Un carnet qui est tombé à pic. Pour préparer ce départ en Scandinavie. Essayer de mettre des mots sur les sens. Faire des photos. Un peu trop critiquer, sans doute. Un style d'écriture pauvre et pontifiant, lorsque j'y repense. Bien loin des carnets que je lis depuis janvier 2003.

Et le départ. Des journées infernales, des maux de tête. Un regard d'enfant, des billets naïfs. Des jours qui raccourcissent, du travail qui arrive. Un regard qui change, mais un émerveillement qui reste. Agacements lorsque je vois les préjugés que peuvent avoir certains sur le voyage à l'étranger. Joie de découvrir la blogosphère des expatriés et ces regards généreux. Un carnet qui me permet de faire le point sur mon intégration. Des interrogations au jour le jour, trop de questions, sans doute. Des billets qui n'intéressent finalement que moi. Mais tant pis.

Retour en France pour Noël, manque d'inspiration. Un peu déconnecté, en gros. Changement de phase. Le vernis suédois est parti, la vraie vie commence. Hiver, tempêtes de neige, obscurité. Intégration, langue appropriée, découverte des journaux locaux. Un carnet qui aide à mesurer les progrès effectués. Une carte postale. Une confidente qui donne du relief à une aventure qui n'est finalement pas si exotique.

Ma carte postale aura donc rempli son rôle. Il suffit alors que je sois en France pour que je n'aie plus rien à dire. Un signe.