Dr. Jekyll & Mr. Hyde.
En semaine il est propret. Silencieux. On y voit des enfants dans des poussettes, des personnes âgées, des hommes en costume trois pièces, des femmes en tailleur, des jeunes avec un sac à dos. Il est comme ça, le métro de Stockholm en semaine. Mixte. Silencieux. Tenu.
C'est le vendredi vers 20 heures que tout bascule. Week-end. Le boulot est fini. On a laissé sa retenue au vestiaire. On boit. Uniquement ces jours-là, d'ailleurs. Jamais en semaine. On boit donc mal et trop. Beaucoup trop. Un bruit ahurissant envahit les rames du Tunnelbana qui vont déverser des centaines de passagers du côté de Stureplan, le coin des boîtes de nuit. On s'entasse comme des sardines. Les poussettes ont disparu, laissant place à des hordes d'adolescents auxquels il faudra un jour que je demande l'adresse du tailleur. Baskets exubérantes, mariage de couleurs douteux, apparence visiblement étudiée. Fashion victims, confient-ils. Quelques moins jeunes aussi, mais qui cherchent la même chose. Canettes de 50 centilitres à la main. Ils font attention car l'alcool est interdit dans le métro. Une mesure qui n'empêche pourtant pas de fréquents débordements, bien que la police privée qui rôde ne soit pas avide de réprimandes. On croise parfois des individus tellement éméchés qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils ont le nez en sang. Réflexe oblige, ils ont tout de même réussi à brancher leur iPod pour faire le voyage. Néanmoins sans savoir à quelle station s'arrêter. Qu'ils fassent tout de même attention. -10°C dehors, cela ne pardonne pas, surtout quand on a l'esprit un peu embrumé.
Le métro de Stockholm en week-end. Ces gens qui ne boivent jamais en semaine mais qui se rattrapent en une soirée. Ils vous diront qu'ils ne comprennent pas ces Français qui "boivent tout le temps mais en petite quantité". Ils vous diront que cela ne sert à rien. Le métro en week-end. De quoi appréhender directement le rapport étrange qu'entretiennent certains Suédois avec l'alcool. Sans généraliser, évidemment.
C'est le vendredi vers 20 heures que tout bascule. Week-end. Le boulot est fini. On a laissé sa retenue au vestiaire. On boit. Uniquement ces jours-là, d'ailleurs. Jamais en semaine. On boit donc mal et trop. Beaucoup trop. Un bruit ahurissant envahit les rames du Tunnelbana qui vont déverser des centaines de passagers du côté de Stureplan, le coin des boîtes de nuit. On s'entasse comme des sardines. Les poussettes ont disparu, laissant place à des hordes d'adolescents auxquels il faudra un jour que je demande l'adresse du tailleur. Baskets exubérantes, mariage de couleurs douteux, apparence visiblement étudiée. Fashion victims, confient-ils. Quelques moins jeunes aussi, mais qui cherchent la même chose. Canettes de 50 centilitres à la main. Ils font attention car l'alcool est interdit dans le métro. Une mesure qui n'empêche pourtant pas de fréquents débordements, bien que la police privée qui rôde ne soit pas avide de réprimandes. On croise parfois des individus tellement éméchés qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils ont le nez en sang. Réflexe oblige, ils ont tout de même réussi à brancher leur iPod pour faire le voyage. Néanmoins sans savoir à quelle station s'arrêter. Qu'ils fassent tout de même attention. -10°C dehors, cela ne pardonne pas, surtout quand on a l'esprit un peu embrumé.
Le métro de Stockholm en week-end. Ces gens qui ne boivent jamais en semaine mais qui se rattrapent en une soirée. Ils vous diront qu'ils ne comprennent pas ces Français qui "boivent tout le temps mais en petite quantité". Ils vous diront que cela ne sert à rien. Le métro en week-end. De quoi appréhender directement le rapport étrange qu'entretiennent certains Suédois avec l'alcool. Sans généraliser, évidemment.