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Carte postale suédoise: 12 juillet, VTT, frontière franco-suisse.

6 août 2005

12 juillet, VTT, frontière franco-suisse.

Cela faisait environ trois ans que je n'était plus monté sur un VTT. La reprise a été parfois douloureuse, dans la mesure où j'avais juré que jamais je ne descendrais plus bas que le moyen plateau. Et ce n'étaient pas les montées fortes pentes murs qui manquaient. Mais quel plaisir que de pouvoir profiter de milliers de chemins forestiers, d'itinéraires qui passent par des belvédères, des lieux-dits improbables ou des granges isolées...


Une gentiane jaune, cette plante si caractéristique du Haut-Doubs.

On est tranquille, lorsque l'on fait du vélo en montagne. On ne fait pratiquement pas de bruit, parfois on surprend des chamois ou des renards. On peut prendre les tout petits chemins, ceux qui laissent à peine passer un homme. Parfois on entend un beauf, au loin. Il prend plaisir à faire hurler son gros machin (un 4x4, une moto trial ou un quad, au choix). Parfois ils sont même plusieurs, en convoi, à rompre le silence et à arracher tout sur leur passage. Plus on est cons, plus on rit. Les mêmes qui viennent vous parler de défense de l'environnement et de "vacances vertes".

Une borne et un mur en pierre.
Une borne et un mur marquent la frontière franco-suisse en pleine forêt. A droite, la Suisse.

Et la voilà, cette frontière. Même en pleine forêt, elle est visible. Mais on la traverse allègrement, pour voir si c'est différent d'être d'un côté ou de l'autre. Pour voir si les sous-bois sont mieux entrenus à droite ou à gauche. On en viendrait presque à vérifier si les essences d'arbres sont les mêmes. Et on constate que oui, et que la politique n'a évidemment pas d'emprise sur la nature.

On est bien, là, sur la frontière. Et on la franchit. Rien à déclarer, sauf une gourde.