18 juillet, Gruyères, son château et son orage.
Peu après avoir passé Vevey, nous tournons vers la gauche et allons vers la région de la Gruyère. Les jolies vignes qui longent la route sont bien étoffées. Je me demande de quel cépage il s'agit. Pinot blanc ? Chardonnay ? En tout cas, je ne me souvenais pas que la Suisse était aussi riche en vins. Puis je regarde le ciel qui devient bien noir. La pluie n'est pas loin. Une grosse pluie, un peu comme celle qui tombe depuis une semaine à Stockholm (et dans presque tout cette partie de l'Europe, vous aurez pu le constater en regardant les championnats de monde d'athlétisme à Helsinki).
Gruyères est une jolie ville. Un peu surfaite*, au vu du nombre de touristes, mais jolie tout de même avec sa grande rue moyenâgeuse. Et, sur ses hauteurs, il y a le château des comtes de Gruyères, au pied des Préalpes fribourgeoises. Un beau château qui regorge de pièces d'histoire très intéressantes. Mais voilà. Une vingtaine de minutes après l'entrée dans le château, l'orage qui menaçait tombe. Et plonge toute la ville dans le noir, un éclair ayant vraisemblablement fait disjoncter un point important du réseau éclectrique.
Un ciel très sombre qui donne au château une allure de masure peu accueillante...
La visite d'un château privé d'électricité, c'est... spécial. Les rares fenêtres ne donnent pas de lumière, étant donnés leur largeur et l'orage qui sévit dehors. C'est une atmosphère très étrange qui entoure alors les visiteurs qui restent un peu cois.
Parmi toutes les pièces que l'on essayait d'apercevoir dans la pénombre, une m'a particulièrement touché. Il s'agissait d'un piano-forte ayant appartenu à Franz Liszt. Et là, quand même. Même si ce n'était pas dit sur le dépliant, il est vraisemblable que c'est sur celui-ci qu'il a composé sa Première année de pèlerinage. Et moi, être à moins d'un mètre d'un objet sur lequel Liszt a composé une de ses oeuvres majeures, cela me fait frissonner (vous me direz, d'autres frissonnent lorsqu'ils vont à un concert de la Star Ac', chacun son truc).
On le sent, ce piano a une histoire...
Fin de la visite nocturne. En repassant par Vevey, l'orage a fait son oeuvre. Les jolies vignes du début sont déchiquetées, percées par des grêlons gros comme des oeufs. Les bas-côtés de l'autoroute sont blancs, la voie est couverte de végétation. Les viticulteurs calculent déjà la perte énorme à laquelle ils vont devoir faire face. Cruelle, la nature.
*J'apprécie tout particulièrement les boutiques de souvenirs où on ne trouve que des t-shirts estampillés "Switzerland" et non "Suisse", "Schweiz" ou "Svizzero", l'anglais serait-il devenu langue officielle en Suisse ?
Un peu comme à Stockholm où je vous défie de trouver une casquette beauf estampillée "Sverige" et non "Sweden".
Notons à ce niveau qu'en ce qui concerne la France, pas de soucis puisque "Paris" et "France" s'écrivent de la même manière, que ce soit dans la langue de Molière ou celle de Shakespeare.
Enfin il faudra que l'on m'explique un jour, j'ai du mal à comprendre. Mais passons.
Je termine lamentablement ce billet en vous proposant, s'il en fallait encore une, une nouvelle preuve de la non-existence de Dieu. Ne m'insultez pas en me disant qu'il ne faut pas faire d'humour noir avec des événements tragiques, je m'excuse par avance platement de ce dérapage.
Et puis j'ose espérer que la personne qui a mis en ligne une information de cette trempe avait bien une petite idée derrière la tête.
Gruyères est une jolie ville. Un peu surfaite*, au vu du nombre de touristes, mais jolie tout de même avec sa grande rue moyenâgeuse. Et, sur ses hauteurs, il y a le château des comtes de Gruyères, au pied des Préalpes fribourgeoises. Un beau château qui regorge de pièces d'histoire très intéressantes. Mais voilà. Une vingtaine de minutes après l'entrée dans le château, l'orage qui menaçait tombe. Et plonge toute la ville dans le noir, un éclair ayant vraisemblablement fait disjoncter un point important du réseau éclectrique.
Un ciel très sombre qui donne au château une allure de masure peu accueillante...
La visite d'un château privé d'électricité, c'est... spécial. Les rares fenêtres ne donnent pas de lumière, étant donnés leur largeur et l'orage qui sévit dehors. C'est une atmosphère très étrange qui entoure alors les visiteurs qui restent un peu cois.
Parmi toutes les pièces que l'on essayait d'apercevoir dans la pénombre, une m'a particulièrement touché. Il s'agissait d'un piano-forte ayant appartenu à Franz Liszt. Et là, quand même. Même si ce n'était pas dit sur le dépliant, il est vraisemblable que c'est sur celui-ci qu'il a composé sa Première année de pèlerinage. Et moi, être à moins d'un mètre d'un objet sur lequel Liszt a composé une de ses oeuvres majeures, cela me fait frissonner (vous me direz, d'autres frissonnent lorsqu'ils vont à un concert de la Star Ac', chacun son truc).
On le sent, ce piano a une histoire...
Fin de la visite nocturne. En repassant par Vevey, l'orage a fait son oeuvre. Les jolies vignes du début sont déchiquetées, percées par des grêlons gros comme des oeufs. Les bas-côtés de l'autoroute sont blancs, la voie est couverte de végétation. Les viticulteurs calculent déjà la perte énorme à laquelle ils vont devoir faire face. Cruelle, la nature.
*J'apprécie tout particulièrement les boutiques de souvenirs où on ne trouve que des t-shirts estampillés "Switzerland" et non "Suisse", "Schweiz" ou "Svizzero", l'anglais serait-il devenu langue officielle en Suisse ?
Un peu comme à Stockholm où je vous défie de trouver une casquette beauf estampillée "Sverige" et non "Sweden".
Notons à ce niveau qu'en ce qui concerne la France, pas de soucis puisque "Paris" et "France" s'écrivent de la même manière, que ce soit dans la langue de Molière ou celle de Shakespeare.
Enfin il faudra que l'on m'explique un jour, j'ai du mal à comprendre. Mais passons.
Je termine lamentablement ce billet en vous proposant, s'il en fallait encore une, une nouvelle preuve de la non-existence de Dieu. Ne m'insultez pas en me disant qu'il ne faut pas faire d'humour noir avec des événements tragiques, je m'excuse par avance platement de ce dérapage.
Et puis j'ose espérer que la personne qui a mis en ligne une information de cette trempe avait bien une petite idée derrière la tête.