Ostindiefararen Götheborg.
Ce dimanche, le joli vaisseau partira de Stockholm, son port d'attache, pour une tournée de deux ans qui le mènera jusqu'en Chine, son terrain de jeu (lors de son dernier voyage en 1745, le bateau revenait de Canton avec une cargaison de porcelaine). Il n'est pas très gros (beaucoup moins impressionnant que les bateaux que l'on peut voir à Rouen), mais il semble avoir une histoire à raconter, bien qu'il soit entièrement neuf.
Parfois je me demande, au-delà de la beauté du geste, quels fruits on peut espérer de la reconstruction d'un tel bateau (un peu comme le cas de l'Hermione en France, encore que dans ce cas, il y aura déjà sans doute un impact politique inattendu). Que va faire concrètement le bateau ? Quels mécanismes en assureront la pérennité ? Sera-t-il entretenu grâce à l'argent de personnes qui paieront pour prendre la mer avec lui ? Restera-t-il à quai pour se transformer en musée ? J'avoue que cela m'intrigue car définir une assiette budgétaire pour une telle entreprise doit être tout sauf aisé.
A ce propos, cela a été l'occasion d'apprendre que, pour désigner un bateau en suédois, on ne dit pas "den" mais "hon" ("elle"). Comme en anglais où on ne dit pas "it" mais "she". Le charme de la langue...
J'ajoute que lorsque l'on lance une requête "Hermione" dans Google, il nous gratifie de photos, chose qui ne m'était jamais arrivée auparavant. Il faut croire que les deux big brothers de la côte ouest sont facétieux. Ou alors qu'ils ont relativement peu de moyens pour s'amuser.