Le Riksdag en point de mire.
Comme je ne savais pas quelle photographie mettre pour illustrer ce billet et que c'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleurs soupes, voici la vue du jour sur Riddarholmen, Gamla Stan et Slussen depuis le clocher de l'hôtel de ville ouvert jusqu'à la fin du mois. La plus belle vue de Stockholm, je ne m'en lasse pas.
À l'heure où je prie pour qu'Angie ne prenne pas les rênes du Bundestag demain (et ma conviction s'est définitivement ancrée à partir du jour où elle a été reçue avec le tapis rouge par le petit Nicolas), ici en Suède, on commence à affûter les armes pour les élections de l'année prochaine.
Le premier ministre ("statsminister") sortant, Göran Persson (sociaux-démocrates [se]), a, comme on dirait chez moi, chaud aux fesses. Alors qu'il est au pouvoir depuis 1996 (rendez-vous compte... Combien de temps "dure" un premier ministre en France ?), son poste est actuellement menacé par son grand rival pour l'année prochaine, Frederik Reinfeld (modérés [se]). Petite révolution puisque la Suède, depuis 1932, n'a connu que 9 années de gouvernements n'étant pas sociaux-démocrates.
Le Riksdag ("parlement") sur Helgeandsholmen ("l'île de l'esprit saint"). À droite, le palais royal. Au fond, le Vasamuseet et le Nordiskamuseet ainsi que le musée national. Presque tous les lieux touristiques phares de Stockholm en une photographie.
Malgré ma très faible expérience de la politique suédoise, l'impression que j'ai en ce moment est que la Suède doute, et que ce climat est très propice à un changement de gouvernement. Les raisons ? Classiques, finalement. Un taux de chômage qui augmente et dont beaucoup de personnes doutent (un peu moins de 6% (.pdf) selon les sources). Une violence infantile qui se développe (et en Suède, c'est une première), des délocalisations qui se succèdent...
La route est encore très longue, mais la bataille est déjà bien engagée. Léger avantage aux modérés (centre droit) devant un Göran Persson (centre gauche) qui paraît un peu usé. Mais le vent a encore le temps de tourner.
Et pendant ce temps-là, à défaut de bagarres politiques, on discourt sur l'opportunité des distributeurs de friandises dans les écoles. Les arguments (de haut vol) fusent mais la paix est déjà déclarée. Pas très endurante, la blogosphère.