Direction Saint-Pétersbourg - 7 - 2005/11/12 - Saint-Pétersbourg, 17h20.
Après un détour par Saint-Sauveur sur le sang versé, passage par l'inévitable Ermitage. Place magistrale fréquentée par quelques soldats. Bâtiments gouvernementaux à proximité.
Deux heures à peine à consacrer au musée si je ne veux pas rater tout ce que je voulais faire. L'éternel empressement du touriste qui n'a que peu de temps devant lui. Dilemme. Privilégier une activité qui demande du temps ou survoler pour voir l'essentiel de la ville ? Devant l'immensité du musée, je choisis la deuxième alternative. Survolons, donc. Quitte à avoir une fausse impression du tout.
Je croyais entrer dans un musée ressemblant au Louvre. Fausse idée. Je n'y entends pratiquement que des Russes. Des Russes qui viennent en nombre visiter un musée gigantesque. Musée dont je n'aurai visité qu'un étage d'un bâtiment (l'Ermitage en compte cinq) en deux heures. Des collections innombrables au milieu desquelles on trouve pêle-mêle de nombreux Picasso, Matisse ou Friedrich (c'était d'ailleurs la première fois que je voyais des toiles de ce peintre).
Des salles gigantesques, surveillées par des babouchkas qui sont là pour mettre un peu de beurre dans les épinards. Elles sont assises sur une chaise, regardant le temps passer et répondant aux questions des visiteurs perdus. Par moment elles rabrouent le malheureux qui sort un appareil photo sans avoir acheté la licence qui l'autorise à faire cela.
Départ du musée. Parcours des rues seul à pied, même si cela était déconseillé par les guides. Marre de ces recommandations. Le long de la Néva. Puis traversée du Pont de la Trinité et sa longueur d'environ 900 mètres. La Seine ou même la Loire sont bien ridicules à côté du fleuve russe.
Comme tous les autres pont de la ville, il s'ouvre en deux en son milieu pour laisser passer les bateaux. Un joli spectacle d'ouverture des ponts toutes les nuits d'été. Je n'y ai malheureusement pas assisté.
À gauche, la forteresse Pierre-et-Paul, avec ses tombeaux des anciens tsars (et depuis peu les restes de Nicolas II ramenés d'Ekaterinbourg). À droite, le fameux croiseur Aurora. Le nom que l'on retrouve dans tous les livres d'histoire, le nom associé au début de la révolution russe.
Retour à pied. Huit kilomètres effectuées. Mais la journée n'est pas pour autant terminée.