Direction Saint-Pétersbourg - 8 - 2005/11/13 - Saint-Pétersbourg, 02h47.
Votre serviteur fait parfois des gaffes. Des petites choses qui font rire avec le recul, mais qui sur l'instant sont plutôt embarrassantes.
Soirée en ville. Vestiaires où l'on vous donne un numéro pour récupérer votre veste à la fin. Dans la poche, le numéro. Mais à force de sortir et de rentrer des choses dans ses poches justement, au bout de quatre heures, au moment de venir récupérer ladite veste, au moment où il y a un monde fou, a plus, le numéro. Zou. Volatilisé. Les amis demandent ce qui se passe. Et commencent à s'impatienter lorsqu'ils me voient discuter un bon moment au préposé du vestiaire.
Et oui, dire à une personne qui ne parle aucune des langues que vous connaissez (ou qui parle des langues que vous ne connaissez pas, c'est selon la perspective que l'on emploie) que vous avez perdu le numéro correspondant à votre veste, et que celle-ci est bleue et relativement commune (ah, eût-elle été jaune fluo...), cela promet un bon moment d'attente avant de la retrouver au milieu de deux mille autres. Avec la crainte qu'un petit malin ait trouvé mon numéro par terre et soit reparti avec ma veste. Un petit billet a vite fait d'arranger les choses et d'éviter le drame de fin de soirée. C'est comme ça que ça marche en Russie. Bon an mal an, la veste est retrouvée au bout de vingt minutes. La personne qui tient les vestiaires doit me maudire, ainsi que mes compagnons qui ont attendu un bon moment.
Évidemment, plus de métro. Alors pour se faire pardonner, votre serviteur décide de faire un geste d'envergure ("le truc qui tue"). Il fait un signe au bord de la route. Le fameux signe qui montre que l'on veut un véhicule (pour le cas nous dirons "une Lada"). Ni une, ni deux, mais trois Lada ralentissent. La première fera très bien l'affaire et ramènera tout ce petit monde à l'hôtel sain et sauf pour la somme modique de 250 roubles. Les amis sont impressionnés par le courage (que dire, le courage, la fougue !) de votre serviteur qui aura pu rattraper le temps perdu. Ils auront également eu l'occasion de constater que les Saint-pétersbourgeois roulent pour la plupart à tombeau ouvert. Et qu'ils ont de la musique qui sort de leur autoradio. Un top 50 russe fait d'un vague mélange de guitare électrique, d'accordéon et de sons à la Jean-Michel Jarre.
Fin de la journée. Bah ma brave dame, on ferait pas ça tous les jours, dites donc. Même que le lendemain il faut se lever à 6h30, en plus.