De l'union de la gauche.
Le palais royal sous une averse de neige.
Dans un billet relativement récent (que je reprends très tardivement faute de moyens informatiques), Bix suggère l'idée d'une primaire à gauche pour désigner un candidat unique lors de l'élection présidentielle de 2007. L'idée serait simple et séduisante : chaque parti désirant participer à une grande union de gauche présenterait un candidat à la candidature à la présidence de la république puis des électeurs "normaux" (c'est à dire non affiliés à un des partis concernés) éliraient le (la) candidat(e) de leur choix pour le second tour. Un gage de crédit et de soutien populaire qui pourrait contribuer à donner du poids à une gauche encore un peu faible face à Nicolas Sarkozy.
Même si cette méthode ne permettrait pas d'éviter un deuxième 21 avril 2002 (puisque de mémoire on ne peut pas additionner les voix de deux candidats lors d'une élection présidentielle (à confirmer)), elle soulève la question d'un seul candidat de gauche au premier tour de la présidentielle, et par là même de son mode de sélection.
Les rapports de forces et les postes importants, lors d'unions, ont toujours été plutôt nébuleux pour l'électeur lambda qui n'est pas affilié à un parti. Celui-ci a une conviction, vote pour le parti qui correspond le plus à ses idées et est bien souvent déçu par ce qui est fait de son vote, les clauses de l'union n'étant bien souvent pas respectées.
D'une certaine manière, c'est vrai que je regrette l'union de gauche qui avait eu lieu en 1997, dans la mesure où elle avait permis à des partis habituellement peu représentés de faire entendre leur voix (les Verts et le PC dans ce cas). Le choix de la personne représentante n'en reste pas moins délicat, et celui-ci devra se faire, comme le suggère Bix, au niveau d'un éventail d'électeurs lambda et non pas de militants. Même si l'organisation de la chose pourrait évidemment poser de nombreux problèmes.
Je ne cache pas que ce genre d'aventure peut à mes yeux se révéler difficile, dans la mesure où le PS à lui seul ne trouvera pas son poulain si facilement. L'élection présidentielle est l'élection d'une personne, pas d'un parti. Moi-même qui ne cache pas ma sympathie pour Dominique Strauss-Khan (je reviendrai sur ce point bientôt, même s'il apparaît maintenant de plus en plus probable qu'il ne se présentera pas), j'ai du mal (euphémisme) à apprécier Ségolène Royal et aurai encore plus de mal à lui donner mon suffrage si elle se présente. Alors, penser à une union sereine, c'est une belle idée que j'apprécierais. Même si elle apparaît pour le moment plutôt illusoire.
Débat à continuer chez Bix en tout cas.
Rien à voir mais mon passage récent à Firefox 1.5 (suite à ma location d'ordinateur et de réinstallation complète d'Ubuntu) me permet de constater avec joie que le bug concernant les balises <div> ayant l'attribut overflow:auto n'existe plus. En d'autres termes, vous pouvez maintenant faire défiler les trois colonnes séparément avec la molette de votre souris, ce qui est tout de même bien plus confortable. Youpi.