Le travail à domicile, toute une discipline.
Le soleil se lève de plus en plus tôt, ce qui donne une lumière bien agréable au réveil, les petits stores de bambou créant une atmosphère particulière dans la pièce, avec de jolis jeux d'ombres.
Si vous aimez avoir une bonne migraine tenace, fixez la photographie et faites une bonne dizaine de va-et-vient avec votre tête. Et si vous avez vraiment mal à la tête suite à ma suggestion, sautez le paragraphe qui suit.
Bien qu'effectuant mon travail de fin d'études au sein d'une entreprise suédoise (ou plus précisément au sein d'un institut qui a le statut d'une entreprise), je travaille majoritairement à domicile. Je ne parlerai pas ici du sujet de ce projet, étant donné que je risque de perdre pas mal de monde si je commence à le faire. Sachez néanmoins qu'il est question de contrôle d'accès, avec le développement de l'implémentation de la version 3.0 de XACML (mon tuteur fait partie du commité OASIS chargé de ce développement) et de l'intégration de ce standard avec LDAP. Un système intégré de gestion du contrôle d'accès qui, à terme, est censé devenir un standard ouvert destiné à mettre fin à la cacophonie qui règne dans le milieu du contrôle d'accès, la plupart des solutions (propriétaires) développées étant internes aux entreprises et par conséquent incompatibles entre elles, entraînant inévitablement de gros problèmes de sécurité lorsqu'il s'agit de faire communiquer des réseaux ouverts (et on en arrive au problème très à la mode du single sign-on). Bref. Celles et ceux qui sont arrivés au bout de ce paragraphe sont priés de lever la main.
Donc, je travaille pour la première fois de ma vie à domicile, et ceci grâce à Internet, évidemment. C'est à double-tranchant, le travail à domicile. On y trouve du bon comme du moins bon.
En terme de rationalité c'est évidemment un avantage. On économise du temps au niveau des transports (et par-là même de l'argent, puisque j'habite relativement loin de l'entreprise) et on contribue par la même occasion à la protection de l'environnement (encore qu'étant un utilisateur exclusif des transports en commun, mon impact à ce niveau est plutôt limité). Et puisque l'on gagne du temps, on peut dormir plus longtemps, accessoirement. On est chez soi, donc on a une cuisine à sa disposition, ce qui évite de transporter de la nourriture ou d'aller dans une cafétéria hors de prix (ah, ils sont bien loin les 2,65 euros du R.U...). Et ce qui permet d'aménager la pause du repas comme on le souhaite, ne m'étant toujours pas fait aux "30 minutes de pause avec un sandwich sur le coude". Mon côté français n'est pas encore tout à fait mort.
Le travail à domicile permet également d'aménager son emploi du temps comme on le désire. Mais c'est sur ce point qu'il convient d'être discipliné sous peine de voir la vie privée et la vie professionnelle se mélanger de manière irrémédiable, nuisant au travail comme aux loisirs. C'est pour cela que j'ai décidé de mettre sur pied des règles, même si j'avoue que parfois c'est difficile. Je me tiens donc à de vrais horaires durant lesquels je travaille vraiment, un vrai temps de pause déjeuner et une heure de fin définitive. Je suis très attaché à la productivité, et je préfère passer deux heures sur mon ordinateur en étant concentré sur mon travail plutôt que d'en passer trois en rêvassant tout en jouant avec mon agrégateur. La qualité du travail s'en ressent, ainsi que celle du temps libre.
Facile à dire, mais pas forcément facile à faire. Je commence à peine l'expérience et j'ai encore quelques ratés.
Le travail à domicile a également son lot d'inconvénients, comme celui de rester chez soi. Ce n'est évidemment pas dans le métro que l'ont fait de nouvelles connaissances (ni dans une entreprise d'informatique, d'ailleurs... (attention troll)), mais respirer l'air extérieur de Stockholm au matin, c'est tout de même bien agréable. J'attends donc le retour des beaux jours (comprendre "la fonte des neiges") pour recommencer à courir un peu tôt le matin.
Au final, je ne sais pas si cela sera positif. Pour l'instant, je découvre. Et je trouve des idées pour améliorer ce travail. Billet à réécrire dans trois mois, donc.
En attendant, allez vous chercher de l'aspirine tout en essayant de ne pas me maudire pour avoir regardé ma photographie trop longtemps.