Östersjöfestivalen.
L'Östersjön (la "mer de l'est"), autrement dit la mer Baltique, a entre autres donné son nom à un festival, l'Östersjöfestivalen, petit rassemblement musical sympathique bien qu'un peu guindé. Musique classique jouée dans quatre grandes villes situées autour de la Baltique ainsi que lors de croisières ayant lieu sur la mer du même nom. En cette fin d'été, juste avant la reprise, avec tous ces concerts auxquels j'assiste, on peut dire que les oreilles chauffent.
Le concert de clôture avait lieu à Stockholm, à la Berwaldhallen, la salle de concert de Radio Suède. Et quel concert. La Symphonie nº8 en mi bémol majeur de Gustav Mahler. Surnommée la Symphonie des mille, en raison du nombre très important de musiciens nécessaires à son interprétation (1029 personnes lors de la première représentation en 1910, sans doute 600 lors de ce concert), que ce soit au niveau des choeurs ou de l'orchestre lui-même (qui fait intervenir nombre d'instruments peu habituels, tels qu'un orgue, un celesta, des cloches ou une mandoline).
La salle de concert a un décor minimaliste, mais son acoustique est bonne. Le rang situé juste au-dessus de l'orchestre, d'ordinaire destiné au public, était réservé aux nombreux membres des choeurs (qui étaient en train de s'installer lorsque j'ai pris la photo).
Beaucoup de cheveux gris, de costumes cravate et de jolis manteaux pour écouter l'oeuvre majeure de Mahler (mes lecteurs fidèles savent que j'ai quelques obsessions au niveau du public de la musique classique), et un placement dans la salle qui favorisait davantage l'écoute que la vision, vu mes moyens limités de jeune diplômé qui ne permettaient pas de prendre une place au premier balcon. Vous me direz, pour un concert, c'est tout de même l'écoute qui est à privilégier. Et sur ce point, je n'ai pas été déçu.
(Une partie de) l'orchestre après le concert. Les applaudissements ont été nourris et prolongés, j'en avais presque mal aux mains.
L'orchestre municipal d'Helsinki, le choeur de Radio Suède, le choeur de Radio Lettonie, le choeur de chambre Mikaeli, ainsi que le choeur d'enfants Cantores Minores (que de monde mes amis !) étaient dirigés par le chef d'orchestre compositeur finlandais Esa-Pekka Salonen, actuel directeur musical du Los Angeles Philharmonic Orchestra. Style par moments minimaliste avec de petits gestes qui animent à peine un corps très rigide, et par moments tonitruant avec de grandes envolées qui montrent que l'homme avait énormément de plaisir à diriger l'oeuvre de Mahler.
Les solistes, l'orchestre et les choristes (en partie visibles tout en bas à droite) saluent la foule. Esa-Pekka Salonen est le petit homme en noir qui suit les trois solistes habillés de la même couleur, sur le devant de la scène.
Que dire de l'oeuvre en elle-même ? Déroutante, évidemment, car musicalement surchargée, contrebasses omniprésentes, orgue démoniaque, pizzicati en écho et autres solos de sopranos. La symphonie des extrêmes, la plus longue dans l'histoire de la musique classique (une heure vingt minutes environ), et c'est évidemment la première fois de ma vie que je voyais un ensemble musical aussi imposant. Un regret de ne pas connaître le Faust de Goethe, même si mon petit doigt me dit que, malgré l'intérêt de la chose, ça ne doit pas être une lecture des plus rigolotes.
Bref, d'autres photos du concert sont disponibles sur le site de SR (la première donne une idée de la taille de l'orchestre, sachant que le nombre de personnes est trop important pour que tout le monde soit sur la photographie).
L'occasion de faire prochainement un billet sur la mer Baltique, puisqu'une partie des sommes récoltées lors du festival iront à la protection de cette mer en danger.
Le concert de clôture avait lieu à Stockholm, à la Berwaldhallen, la salle de concert de Radio Suède. Et quel concert. La Symphonie nº8 en mi bémol majeur de Gustav Mahler. Surnommée la Symphonie des mille, en raison du nombre très important de musiciens nécessaires à son interprétation (1029 personnes lors de la première représentation en 1910, sans doute 600 lors de ce concert), que ce soit au niveau des choeurs ou de l'orchestre lui-même (qui fait intervenir nombre d'instruments peu habituels, tels qu'un orgue, un celesta, des cloches ou une mandoline).
La salle de concert a un décor minimaliste, mais son acoustique est bonne. Le rang situé juste au-dessus de l'orchestre, d'ordinaire destiné au public, était réservé aux nombreux membres des choeurs (qui étaient en train de s'installer lorsque j'ai pris la photo).
Beaucoup de cheveux gris, de costumes cravate et de jolis manteaux pour écouter l'oeuvre majeure de Mahler (mes lecteurs fidèles savent que j'ai quelques obsessions au niveau du public de la musique classique), et un placement dans la salle qui favorisait davantage l'écoute que la vision, vu mes moyens limités de jeune diplômé qui ne permettaient pas de prendre une place au premier balcon. Vous me direz, pour un concert, c'est tout de même l'écoute qui est à privilégier. Et sur ce point, je n'ai pas été déçu.
(Une partie de) l'orchestre après le concert. Les applaudissements ont été nourris et prolongés, j'en avais presque mal aux mains.
L'orchestre municipal d'Helsinki, le choeur de Radio Suède, le choeur de Radio Lettonie, le choeur de chambre Mikaeli, ainsi que le choeur d'enfants Cantores Minores (que de monde mes amis !) étaient dirigés par le chef d'orchestre compositeur finlandais Esa-Pekka Salonen, actuel directeur musical du Los Angeles Philharmonic Orchestra. Style par moments minimaliste avec de petits gestes qui animent à peine un corps très rigide, et par moments tonitruant avec de grandes envolées qui montrent que l'homme avait énormément de plaisir à diriger l'oeuvre de Mahler.
Les solistes, l'orchestre et les choristes (en partie visibles tout en bas à droite) saluent la foule. Esa-Pekka Salonen est le petit homme en noir qui suit les trois solistes habillés de la même couleur, sur le devant de la scène.
Que dire de l'oeuvre en elle-même ? Déroutante, évidemment, car musicalement surchargée, contrebasses omniprésentes, orgue démoniaque, pizzicati en écho et autres solos de sopranos. La symphonie des extrêmes, la plus longue dans l'histoire de la musique classique (une heure vingt minutes environ), et c'est évidemment la première fois de ma vie que je voyais un ensemble musical aussi imposant. Un regret de ne pas connaître le Faust de Goethe, même si mon petit doigt me dit que, malgré l'intérêt de la chose, ça ne doit pas être une lecture des plus rigolotes.
Bref, d'autres photos du concert sont disponibles sur le site de SR (la première donne une idée de la taille de l'orchestre, sachant que le nombre de personnes est trop important pour que tout le monde soit sur la photographie).
L'occasion de faire prochainement un billet sur la mer Baltique, puisqu'une partie des sommes récoltées lors du festival iront à la protection de cette mer en danger.