Idiomatismes.
Il y a encore quelques mois de cela, pour arrondir mes fins de mois étudiantes, je faisais des traductions de documents scientifiques du suédois vers le français (et de l'anglais vers le français). Un boulot d'appoint très sympa, mais pas si tranquille qu'il n'y paraît. Surtout lorsqu'il s'agissait de traduire des phrases particulièrement idiomatiques, toujours en gardant à l'esprit que la traduction doit donner l'impression qu'elle n'en est pas une.
Le suédois, comme toutes les langues germaniques (anglais, allemand, néerlandais, danois, suédois...), adore entre autres les verbes à particules. Et, grâce à ces dites particules, adore créer de nouveaux verbes. Facilité de construction qui permet à la langue d'être très efficace dans certains contextes "applicatifs". Difficiles à apprendre parfois (je me suis par exemple toujours demandé d'où venait le "in" dans "ställa in", "annuler" en suédois), ils sont cependant d'une aide précieuse lorsqu'il s'agit d'exprimer quelque chose d'imagé. Et c'est là qu'est l'os lorsqu'il s'agit de traduire.
Prenons cette affiche d'appels aux dons pour la Croix-rouge. "Sms:a bort ensamheten". "Sms:a" se traduit en français par "envoyez un sms" (le suédois est très friand de ces nouveaux verbes, "googla xyz" pour dire "rechercher xyz grâce à Google", etc.). Ensuite vient la particule "bort" qui exprime un rejet, une distance (l'équivalent de la particule "away" en anglais). Il s'agit donc de rejeter quelque chose par sms. Puis vient "ensamheten" qui signifie "la solitude". La campagne consistait à envoyer un sms surtaxé qui était transformé en don de 50 couronnes pour la Croix-rouge pour aider les personnes seules à l'approche des fêtes de Noël.
Et en français ? On oublie souvent le verbe. Je vote pour "un sms contre la solitude". Pas si facile que cela.
Le suédois, comme toutes les langues germaniques (anglais, allemand, néerlandais, danois, suédois...), adore entre autres les verbes à particules. Et, grâce à ces dites particules, adore créer de nouveaux verbes. Facilité de construction qui permet à la langue d'être très efficace dans certains contextes "applicatifs". Difficiles à apprendre parfois (je me suis par exemple toujours demandé d'où venait le "in" dans "ställa in", "annuler" en suédois), ils sont cependant d'une aide précieuse lorsqu'il s'agit d'exprimer quelque chose d'imagé. Et c'est là qu'est l'os lorsqu'il s'agit de traduire.
Prenons cette affiche d'appels aux dons pour la Croix-rouge. "Sms:a bort ensamheten". "Sms:a" se traduit en français par "envoyez un sms" (le suédois est très friand de ces nouveaux verbes, "googla xyz" pour dire "rechercher xyz grâce à Google", etc.). Ensuite vient la particule "bort" qui exprime un rejet, une distance (l'équivalent de la particule "away" en anglais). Il s'agit donc de rejeter quelque chose par sms. Puis vient "ensamheten" qui signifie "la solitude". La campagne consistait à envoyer un sms surtaxé qui était transformé en don de 50 couronnes pour la Croix-rouge pour aider les personnes seules à l'approche des fêtes de Noël.
Et en français ? On oublie souvent le verbe. Je vote pour "un sms contre la solitude". Pas si facile que cela.