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Carte postale suédoise: [Stockholm et 32 mois] Chiffres.

13 mars 2007

[Stockholm et 32 mois] Chiffres.

Bateau de vieille ville
La vieille ville vue de Söder Mälarstrand en juin 2006.


32 mois de présence à Stockholm, quelques chiffres sans queue ni tête :

- 1 langue apprise que je parle maintenant couramment, et dont je ne connaissais pas un mot il y a trois ans, le suédois. Pas si facile que cela quand au début on vous répond en anglais lorsque vous parlez en suédois. Mais tellement gratifiant lorsque que vous vous rendez compte que cela fait trois heures que vous discutez dans un bar avec un ami de Kristianstad, qu'il fait référence à un film suédois que vous avez vu, et que vous riez comme si vous veniez du même pays.

- 1 langue maintenue que je parlais déjà couramment, l'anglais. Langue de travail, conversations téléphoniques avec de potentiels clients américains, documents techniques dans la langue internationale de facto. Tentatives pour ne pas aller vers la facilité du globish lorsque je parle avec des gens dont ce n'est pas la langue maternelle. Satisfaction relative.

- 1 langue un peu oubliée que je parlais pourtant couramment, l'allemand. Un peu à cause de l'apprentissage du suédois, il faut bien le dire. C'est une de mes tristesses, mais c'est en même temps l'un de mes défis de retour. Lire à nouveau un livre en allemand pour m'y remettre. Je pensais à Die Welt von Gestern de Stefan Zweig. Espérons que cela n'impliquera pas, en retour, l'oubli de mon suédois, mais j'ai bien peur que la similarité des deux langues rende cela presque obligatoire.

- 4 appartements différents, de 18m2 à 55m2, de la proche banlieue à Stockholm intra-muros. Toujours à moins de 10 minutes d'une station de métro. Parfois isolés, parfois neufs, parfois un peu vétustes. Toujours avec un four Electrolux.

- 2 emplois, l'un dans une grosse agence gouvernementale, l'autre dans une toute petite entreprise.

- 1 entreprise créée en compagnie de deux personnes deux fois plus âgées que moi. Entreprise devenue viable, projet un peu fou pour un premier "vrai" emploi, défi que je n'aurais très certainement pas relevé en France. Une expérience incroyablement formatrice et forçant à l'humilité.

Riddarhuset.
La Riddarhuset en juin 2006.

- 3 ordinateurs portables différents, et jamais le mien. Cela sera sans doute d'ailleurs mon premier gros investissement en rentrant en France, je sens déjà les interrogations sans fin devant le rayon (ouééééé je vais me faire refourguer d'office (vous aurez remarqué le jeu de mots) un Vista home premium ultimate DRM-inside, même si un petit Feisty Fawn avec Beryl aura tôt fait de remplacer l'Aero de Billou).

- 2 diplômes d'ingénieur obtenus, un suédois et un français. Sans grandes difficultés, avec ma responsable suédoise qui écarquillait toujours les yeux lorsque je lui disais que je prenais quatre cours ce trimestre alors que seuls deux étaient obligatoires. Et des étudiants qui criaient au scandale quand le livre de cours avait trop de pages. Mais une formation plutôt sympa laissant la place à l'indépendance.

- 1 doigt partiellement coupé en faisant du vélo, un os qu'on pouvait voir, au moins cinquante centilitres de sang perdu, trois points de suture, un ongle qu'on a fait fondre pour dégager le sang, des séquelles atroces sur une main mutilée à vie... Bon bref, l'occasion de découvrir les urgences dans un autre pays, et l'occasion de signer un papier me demandant mon personnummer et si je souhaitais payer par carte ou par virement bancaire alors même qu'aucun soin n'avait été encore fait et que j'avais la main en sang.

- 63 degrés d'amplitude thermique, entre un -32 expérimenté un nuit de mars 2005 au nord de Stockholm et un +31 savouré un après-midi de juin 2006. La Suède a ce côté magique qui pousse à s'intéresser à nouveau aux saisons, à la nature, aux cycles de vie. Un renouvellement perpétuel que je regretterai.

- 8 traversées de la mer Baltique. En hiver, avec un roulis qui rend le sommeil hasardeux (oui, je sais ce que vous pensez...). En été, avec un soleil qui ne se couche presque jamais, et ce vent permanent qui donne envie de rentrer admirer l'archipel de Stockholm depuis le bar.

- 2 appareils photos, le premier ayant été oublié sur un fauteuil d'avion et évidemment non retrouvé. Sans doute un troisième à mon retour en France, mon deuxième gros investissement, puisque j'aimerais acquérir un reflex (comment ça je ne le mérite pas ?). Sans doute le successeur de l'EOS 400D (d'ailleurs si vous avez des informations à ce sujet...).

- 19 semlor mangés. Ce qui fait une moyenne de sept par an, ce qui est bien mais pas top.

- 100 ciels, tous plus magnifiques les uns que les autres.

... Et des millions d'événements un peu plus personnels qui ont fait cette vie ici.