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Carte postale suédoise: Blank page.

19 avril 2007

Blank page.

Courbes et grandes ouvertures.
Détail de la façade art nouveau de la Gare de Rouen Rive-Droite. Adolphe Dervaux, 1924.

Bon bon bon. Il paraît que je néglige un peu ce modeste carnet, ces derniers temps. Un peu par manque d'idées. Pas par absence de mon fond de commerce géographique (qui, à défaut de me donner des idées de billets, me fournissait au moins des illustrations). Ni par manque de temps (mais cela va bientôt se finir). Sans doute le temps de la réadaptation.

Tiens je pourrais parler du Concerto pour piano n°2 de Rachmaninov que j'écoute actuellement. Mouais, je ne crois pas avoir la légitimité pour le faire.

Heeeeyyy je pourrais vous parler des exploits de mon tout nouveau Nikon D80 avec son objectif 18-70 mm. T'as le droit de rêver, Bertrand.

Ou alors je pourrais parler des deux kilos que j'ai pris depuis que je suis revenu. Bof, tout le monde sait que la Suède est un bon pays pour maigrir.

Ah tiens, je pourrais parler un peu de Norway of life / Den brysomme mannen, qui contient une partie des éléments qui ont fait que j'ai quitté la Suède. Non, j'ai toujours été très mauvais pour parler de films.

Oh oui, je pourrais faire une tentative d'analyse genrée des professions de foi tombées hier dans la boîte à lettres. Hum. Devant l'ampleur de la tâche et l'heure avancée, je préfère vous épargner cela.

Ah tiens je pourrais revenir au titre de ce billet (comme quoi ça sert, un titre de billet) et parler de Blank page, cette chanson des Smashing Pumpkins tirée de Adore, le second chef d'oeuvre du groupe de Chicago, après Mellon Collie and the Infinite Sadness.



Blank page is all the rage
Never meant to say anything
In bed I was half dead
Tired of dreaming of rest
Got dressed drove the state line
Looking for you at the five and dime
Stop sign told me stay at home
Told me you were not alone
Blank page was all the rage
Never meant to hurt anyone
In bed I was half dead
Tired of dreaming of rest
You haven't changed
You're still the same
May you rise as you fall
You were easy you are forgotten
You are the ways of my mistakes
I catch the rainfall
Through the leaking roof
That you had left behind
You remind me
Of that leak in my soul
The rain falls
My friends call
Leaking rain on the phone

Take a day plant some trees
May they shade you from me
May your children play beneath

Blank page was all the rage
Never meant to say anything
In bed I was half dead
Tired of dreaming of rest
Got dressed drove the state line
Looking for you at the five and dime
But there I was picking pieces up
You are a ghost
Of my indecision
No more little girl


Elle fait partie de ces chansons qui peuplent ma tête les jours de pluie, derrière la fenêtre. De ces chansons désillusionnées qui, à la manière de ces instants magiques qui s'évanouissent peu à peu, font dire que nos vies sont parfois bien semblables.

Tout cela pour rappeler que le groupe qui s'était séparé dans la douleur en juillet 2000 revient normalement en juillet de cette année avec le a-priori-prometteur-mais-qui-sera-forcément-décevant Zeitgeist.


Enfin bref, c'est peut-être cela, la morale. Après tout ce grand n'importe quoi de campagne. Comme Giono. Take a day, plant some trees...