Février.
Ce matin au marché, j'ai croisé ma voisine allemande du troisième étage - Renate - que je n'avais pas vue depuis plus de quatre mois (c'est un peu ça, le problème, avec les immeubles dortoirs...).
Elle m'a raconté avec émerveillement qu'elle et son mari avaient passé la midsommar à Gräddö, au nord de l'archipel de Stockholm, et m'a demandé par la même occasion si je ne voulais pas retourner en Suède.
C'est à ce moment que je me suis dit que, ce qui de la Suède me manquait le plus, finalement, ce n'était pas le solstice d'été, mais plutôt l'hiver, en février. Le ciel invariablement gris, les bourrasques de vent qui font remonter les fermetures éclair et resserrer les cache-nez, le lac Mälar gelé, les mains emmitouflées dans les poches, les montées périlleuses sur les collines autour de Sigtuna, les grandes inspirations qui brûlent les poumons, la nature qui met une grande claque en travers de la figure, les chocolats chauds lors du retour à l'appartement, la musique de Grieg en fond sonore.
Edvard Grieg, extrait des Pièces lyriques, Opus 12, n°1 "Arietta", interprété par Håkon Austbø.
Il y a quelques semaines, j'ai reçu une invitation que j'aimerais honorer. Quelques amis et collègues que j'aimerais revoir, une ville que je voudrais retrouver, pour voir ce qui a changé. Février, peut-être.
Elle m'a raconté avec émerveillement qu'elle et son mari avaient passé la midsommar à Gräddö, au nord de l'archipel de Stockholm, et m'a demandé par la même occasion si je ne voulais pas retourner en Suède.
C'est à ce moment que je me suis dit que, ce qui de la Suède me manquait le plus, finalement, ce n'était pas le solstice d'été, mais plutôt l'hiver, en février. Le ciel invariablement gris, les bourrasques de vent qui font remonter les fermetures éclair et resserrer les cache-nez, le lac Mälar gelé, les mains emmitouflées dans les poches, les montées périlleuses sur les collines autour de Sigtuna, les grandes inspirations qui brûlent les poumons, la nature qui met une grande claque en travers de la figure, les chocolats chauds lors du retour à l'appartement, la musique de Grieg en fond sonore.
Edvard Grieg, extrait des Pièces lyriques, Opus 12, n°1 "Arietta", interprété par Håkon Austbø.
Il y a quelques semaines, j'ai reçu une invitation que j'aimerais honorer. Quelques amis et collègues que j'aimerais revoir, une ville que je voudrais retrouver, pour voir ce qui a changé. Février, peut-être.