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Carte postale suédoise: How lucky can one guy be.

12 décembre 2009

How lucky can one guy be.

Easy going

Bientôt, cela fera trois ans que j'ai pris la décision de quitter la Suède. C'était en écoutant Le métèque de Moustaki, cette chanson pleine de soleil et de tendresse qui me disait de rentrer, traduisant parfaitement mes sentiments de l'époque.

Coïncidence des dates, il y a trois semaines, j'ai reçu un courrier électronique des deux personnes avec lesquelles j'avais créé l'entreprise dans laquelle je travaillais alors, et dont j'étais depuis longtemps sans nouvelles. Son titre : "Vill du åka tillbaka till Stockholm?" (on notera l'emploi amusant de "åka tillbaka" et non de "komma tillbaka" [1]).

Cher Bertrand,
Comme tu le sais sans doute, l'entreprise va bien, nous sommes maintenant 10, dans une phase de croissance. Nous avons besoin d'une personne de confiance pour continuer la route, et nous avons tout naturellement pensé à toi. Dis-nous si tu es intéressé, et nous te ferons une proposition.


Evidemment, je ne reviendrai pas. Trop de choses ont changé, mon orientation professionnelle a pris un tournant radicalement différent, et une nouvelle expatriation sans avoir posé quelques pierres ne m'inspire guère confiance.
Mais ce geste m'a particulièrement touché et me fait dire que, malgré le temps qui passe et qui estompe, ça a été quelque chose, cette aventure suédoise.

J'avais pris la décision de partir fin 2006.
2007 serait une année fantastique, mais ça, je ne le savais pas encore.



[1] "Rentrer" et non "Revenir".