Désignations déterminantes.
A la boulangerie ce midi (encore elle, me direz-vous), un petit détail m'a frappé. Je prends un de ces petits sachets de poivre donnés gratuitement et lis dessus : "Le poivre". Même chose pour le sel, "Le sel". Cela m'a rappelé le restaurant universitaire. Au-dessus des robinets. "L'eau". Cet article défini commence à m'irriter. Galeries Lafayette, au détour d'un rayon. "La vaisselle". Pourquoi a-t-on de plus en plus tendance à utiliser un article défini pour désigner des "objets" si communs ? Verra-t-on écrit un jour dans les rues "Le restaurant", "Le commisariat de police" ou "La boulangerie" ?
Certains trouveront peut-être que je suis de mauvaise foi, mais tant pis. Je vois dans cette tendance à tout vouloir déterminer une certaine volonté de nous "désapproprier" notre langage. A force de tout rendre nominatif, on oublie en fin de compte la valeur d'utilité des objets en question. Cette valeur d'utilité qui fait qu'ils ne sont finalement que peu de chose au-delà de leur fonction première. Et ce n'est sans doute pas un hasard si tous les cas que j'ai pris pour exemple ont trait de près ou de loin au commerce. Pourquoi, sur sa vitrine, cet épicier a trouvé bon de mettre la devise "La qualité d'abord !" entre guillemets ? L'expression serait-elle déposée ? Aidez-moi à disséquer tout cela, je reconnais que j'ai un peu de mal.
Certains trouveront peut-être que je suis de mauvaise foi, mais tant pis. Je vois dans cette tendance à tout vouloir déterminer une certaine volonté de nous "désapproprier" notre langage. A force de tout rendre nominatif, on oublie en fin de compte la valeur d'utilité des objets en question. Cette valeur d'utilité qui fait qu'ils ne sont finalement que peu de chose au-delà de leur fonction première. Et ce n'est sans doute pas un hasard si tous les cas que j'ai pris pour exemple ont trait de près ou de loin au commerce. Pourquoi, sur sa vitrine, cet épicier a trouvé bon de mettre la devise "La qualité d'abord !" entre guillemets ? L'expression serait-elle déposée ? Aidez-moi à disséquer tout cela, je reconnais que j'ai un peu de mal.