Un monde d'ouverture.
Il est des jours où l'on est en droit de douter de l'humanité. Ou alors de l'intelligence, c'est selon.
Journal de France 2, 27 janvier. Une manifestante portant un t-shirt multicolore. Elle n'a sans doute jamais fait de mal à une mouche. Elle ne voudrait peut-être pas crier sur tous les toits qu'elle est homosexuelle. Mais voilà. D'autres ont décidé de crier haro sur sa "communauté". Parfois très violemment. Comme si elle n'était pas une femme à part entière. Elle ne veut pas être salie, traînée dans la boue à cause d'une chose qui ne regarde qu'elle. Alors elle descend dans la rue. Et elle croise Christian Vaneste, qui n'en est pas à son coup d'essai. Il sait qu'il est devant des caméras de télévision, que ce qu'il dit sera entendu. Il sait que son discours sera appuyé par un certain nombre de téléspectateurs. On croirait que cela lui donne du courage. Il veut sans doute montrer à son électorat qu'il n'a pas peur d'exprimer ses "valeurs". Insultes. Intimidations. Il désigne le t-shirt de la jeune fille, où il est écrit "homophobie".
Comme quoi, on y voit encore des choses intéressantes, à la télévision.
Je ne sais pas ce que c'est que de faire partie d'une "minorité", fût-elle ethnique, politique ou sexuelle. Mais lorsque je vois cela, j'ai mal pour tous ces hommes et ces femmes qualifiés de "pervers". J'ai honte de ces gens dont les idées n'ont rien à envier aux obscurantistes de tous bords. Certains disaient "Nous sommes tous américains". Quel homme d'Etat oserait dire de même au sujet de l'homosexualité, sachant que Christian Vaneste n'est malheureusement pas un cas isolé ?
Désavoué publiquement par le président de son parti ou le chef de l'Etat ? Cela serait trop beau. Mais on peut toujours rêver, mes amis. Bêtise humaine. Préjugés. Idées nauséabondes. On saute à pieds joints dans le vingt-et-unième siècle. Tous ensemble. Hop.
Une vidéo de ce "dialogue" est disponible sur le site de Canal+ (rubrique Vidéos/Divertissements/Zapping du 28 janvier). A mettre en parallèle avec le début de la vidéo, on peut y voir tout un symbole... Dépêchez-vous, il y a de fortes chances que dans trois ou quatre jours la vidéo ne soit plus disponible.
En tout état de cause, reportez-vous au billet de Laurent pour vous faire une idée du personnage. Affligeant.
Journal de France 2, 27 janvier. Une manifestante portant un t-shirt multicolore. Elle n'a sans doute jamais fait de mal à une mouche. Elle ne voudrait peut-être pas crier sur tous les toits qu'elle est homosexuelle. Mais voilà. D'autres ont décidé de crier haro sur sa "communauté". Parfois très violemment. Comme si elle n'était pas une femme à part entière. Elle ne veut pas être salie, traînée dans la boue à cause d'une chose qui ne regarde qu'elle. Alors elle descend dans la rue. Et elle croise Christian Vaneste, qui n'en est pas à son coup d'essai. Il sait qu'il est devant des caméras de télévision, que ce qu'il dit sera entendu. Il sait que son discours sera appuyé par un certain nombre de téléspectateurs. On croirait que cela lui donne du courage. Il veut sans doute montrer à son électorat qu'il n'a pas peur d'exprimer ses "valeurs". Insultes. Intimidations. Il désigne le t-shirt de la jeune fille, où il est écrit "homophobie".
Lui : Par exemple ce mot-là n'a aucun sens ! Homophobie. Quel est le contraire ? Hétérophobie ? Vous êtes bien d'accord ?
Elle : Et bien nous, nous ne sommes pas hétérophobes.
Lui : Les homosexuels sont hétérophobes, et hétérophobes, si vous traduisez, c'est raciste !
Elle : Ce ne sont que des raccourcis...
Lui : Qu'est-ce que c'est que l'homosexualité ? C'est tout simplement un apartheid entre les sexes.
[...]
Une autre manifestante : Les homosexuels sont-ils nuisibles à l'intérêt général ?
Lui : Oui.
L'autre manifestante : Oui ?
Lui : Oui.
L'autre manifestante : Et bien ça sera dit et j'espère que ça sera entendu.
Lui : C'est exactement le fond de ma pensée.
Comme quoi, on y voit encore des choses intéressantes, à la télévision.
Je ne sais pas ce que c'est que de faire partie d'une "minorité", fût-elle ethnique, politique ou sexuelle. Mais lorsque je vois cela, j'ai mal pour tous ces hommes et ces femmes qualifiés de "pervers". J'ai honte de ces gens dont les idées n'ont rien à envier aux obscurantistes de tous bords. Certains disaient "Nous sommes tous américains". Quel homme d'Etat oserait dire de même au sujet de l'homosexualité, sachant que Christian Vaneste n'est malheureusement pas un cas isolé ?
Désavoué publiquement par le président de son parti ou le chef de l'Etat ? Cela serait trop beau. Mais on peut toujours rêver, mes amis. Bêtise humaine. Préjugés. Idées nauséabondes. On saute à pieds joints dans le vingt-et-unième siècle. Tous ensemble. Hop.
Une vidéo de ce "dialogue" est disponible sur le site de Canal+ (rubrique Vidéos/Divertissements/Zapping du 28 janvier). A mettre en parallèle avec le début de la vidéo, on peut y voir tout un symbole... Dépêchez-vous, il y a de fortes chances que dans trois ou quatre jours la vidéo ne soit plus disponible.
En tout état de cause, reportez-vous au billet de Laurent pour vous faire une idée du personnage. Affligeant.