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Carte postale suédoise: Scénariser sa vie.

18 janvier 2005

Scénariser sa vie.

Deux bougies.

Ce sont des réflexes qui viennent. Qui s'immiscent, sans crier gare. Le quotidien devient source d'extraordinaire. N'importe où, n'importe quand. On prend une photo, elle est sujette à une menue réflexion portée sur le clavier. On y pense tout le temps. Maisons rouges, coucher de soleil sur une aile d'avion, tout est bon. On prend des airs de penseur contemplatif. Un air triste qui donne un peu de profondeur. Comme si l'on redécouvrait sa vie et tout ce qui l'entoure. On commente. On surjoue. On écrit soi-même le texte de la pièce. Véracité des propos ? J'en doute moi-même. Enjolivés, tourmentés, faits détournés. Qu'importe, le sens y est.

Non, je ne m'exprime pas sur mon carnet comme je peux le faire tous les jours. Des mots, des photos, billets lus puis relus. Et ces événements couchés sur un écran deviennent grandiloquents. Mais c'est peut-être tout ce qui fait le charme du carnet. En tout cas, c'est ce qui me donne plaisir à l'écrire. Alors finalement...

Scénariser sa vie. La vivre à la troisième personne. Et se rendre compte qu'après tout ce n'est pas mal non plus.


Pour continuer le rêve : Mes fenêtres donnent sur la cour - Coralie Clément, Salle des pas perdus (2001).