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Carte postale suédoise: Notes bleues.

16 janvier 2005

Notes bleues.

C'est étrange, d'oublier comme cela. Aussi rapidement. Comme si on avait fait table rase, de peur de ne plus avoir de place dans la mémoire.

Il y a quelques semaines, en fouillant dans mon bazar resté en France j'ai mis la main sur des disques. Pas forcément très vieux. Mais si éloignés, si différents de mes penchants actuels...

Il y a un tout petit peu plus de six ans disparaissait Michel Petrucciani. Et curieusement (à moins que cela ne soit à chaque fois le cas), c'est à ce moment que j'ai découvert sa discographie. Avant, Michel Petrucciani, ce n'était qu'un nom, une vision bizarrement fascinée par ce petit homme dominant un piano de géant. Une joie de vivre et une envie de partage. Une maladie orpheline...

Et j'ai commencé à écouter. Des notes, des thèmes de jazz. Des fils conducteurs qui se défont et se fondent. De la folie, toute mesurée. Et une ambiance, surtout. Bien plus qu'un piano-bar de fond que je m'imaginais. Des morceaux courts, finalement. Mais sans paroles, alors chacun en fait ce qu'il veut. Et c'est comme cela que cette musique a accompagné mon été.

Etrange façon qu'a la musique de soutenir les événements. De leur donner de la couleur. Car à chaque fois que j'écoute ces notes de piano, je repense à ce moment où j'avais le disque qui tournait sans cesse dans ma chaîne. 1999, épreuves anticipées du baccalauréat. Questions, période charnière. Temps libre. Envies.


Sur les oreilles : September Second - Michel Petrucciani, Playground (1991).