De la poussière.
C'est toujours avec un peu d'émerveillement que l'on retombe sur des chansons qui ont formé la bande originale de sa jeunesse. Au détour d'un appartement d'amis où l'on regarde distraitement la colonne de disques. Mal rangée, évidemment, mais c'est mieux comme cela, on regarde les noms plus attentivement. Des noms qui restent toujours d'actualité, malgré leur âge. Belle and Sebastian, Beck, des mélodies de bon goût que j'écoute encore à l'occasion. Et au pied de la colonne, là où s'est entassée la poussière, un son que je n'écoute plus. Plus du tout. Il avait pourtant accompagné mes seize ans, années lycée. Ces années où l'on est encore influencé par les radios et les copains, où l'on cherche à se créer une identité à travers ses goûts musicaux. Oasis et Blur. Au pied de la colonne, donc. Definitely maybe, The great escape. Des sons dynamiques et accrocheurs, à l'époque. Et maintenant...
Plus grand chose, finalement. Une petite joie, tout de même, en réécoutant les frères Gallagher et leur mur sonore. Petite mélancolie en écoutant the Country house. Elle ne vient pas de la musique elle-même, elle vient de ce qu'elle évoque, évidemment. Une époque pas si vieille, et pourtant terriblement éloignée. A cette époque, je ne savais pas que je vivrais à l'étranger. Je devais savoir probablement très peu de choses sur la Suède. Je n'avais pas non plus d'idées. Ou alors très peu. Tout paraissait naïf et simple. Mon monde vivait en musique. Tout passait, sans que j'y prenne garde, comme s'il n'arrivait rien. Une princesse insignifiante terminait sa soirée dans le tunnel de l'Alma en faisant couler les larmes des groupies, c'est à peu près tout ce que je retenais. C'était simple, le monde tel que je le voyais. Pas de 11 septembre. Pas de tensions religieuses mâtinées d'intérêts énergétiques et financiers. Non, rien de tout cela. Un univers d'adolescents qui se mettent enfin à écouter de la musique qu'ils croyaient être de la musique de grandes personnes.
Des disques qui ne m'ont pas suivi jusqu'à maintenant. Et qui sont donc restés à leur époque, simples, gardant des souvenirs que j'avais presque oubliés. Cela dit, Oasis a tout de même très mal vieilli.
Plus grand chose, finalement. Une petite joie, tout de même, en réécoutant les frères Gallagher et leur mur sonore. Petite mélancolie en écoutant the Country house. Elle ne vient pas de la musique elle-même, elle vient de ce qu'elle évoque, évidemment. Une époque pas si vieille, et pourtant terriblement éloignée. A cette époque, je ne savais pas que je vivrais à l'étranger. Je devais savoir probablement très peu de choses sur la Suède. Je n'avais pas non plus d'idées. Ou alors très peu. Tout paraissait naïf et simple. Mon monde vivait en musique. Tout passait, sans que j'y prenne garde, comme s'il n'arrivait rien. Une princesse insignifiante terminait sa soirée dans le tunnel de l'Alma en faisant couler les larmes des groupies, c'est à peu près tout ce que je retenais. C'était simple, le monde tel que je le voyais. Pas de 11 septembre. Pas de tensions religieuses mâtinées d'intérêts énergétiques et financiers. Non, rien de tout cela. Un univers d'adolescents qui se mettent enfin à écouter de la musique qu'ils croyaient être de la musique de grandes personnes.
Des disques qui ne m'ont pas suivi jusqu'à maintenant. Et qui sont donc restés à leur époque, simples, gardant des souvenirs que j'avais presque oubliés. Cela dit, Oasis a tout de même très mal vieilli.