Grön och blå.
Evidemment, depuis mon arrivée ici, bien des choses ont changé. Dans ma vision des choses, dans mes perceptions, dans ma manière d'aborder la vie... Par petites touches qui se sont insidieusement immiscées. Mais s'il y a une chose qui a radicalement changé chez moi, c'est mon rapport à la nature.
J'ai toujours eu un petit faible pour la défense de l'environnement en général. Je fais très attention à ce que je fais, à la manière dont je trie mes déchets, à l'utilisation des ressources énergétiques (combien d'étudiants vois-je entrer dans une salle de classe, fermer les rideaux et allumer la lumière, combien de fois vois-je des magasins avec les portes grandes ouvertes en plein hiver alors que le chauffage est au plus fort, combien de personnes utilisent la climatisation avec une fenêtre ouverte...). Cependant, mon rapport à la terre elle-même s'arrêtait là, paradoxalement. Lorsque j'avais le choix entre une après-midi passée à jouer aux jeux vidéos (ou à lire un livre, cela m'arrive parfois également !) ou une après-midi à la campagne, je choisissais bien souvent la première option.
Depuis que je suis ici, c'est radicalement différent. Il faut dire que la nature saute à la gorge, même dans la capitale. Du vert, du vert, et encore du vert. Du bleu de l'eau, aussi. Des bruits d'oiseaux qui empêchent presque de dormir la nuit.
Alors, plutôt que de passer le temps sur ordinateur qui ne me dit plus rien, je pars. Courir, souvent. Prendre des photos aussi. C'est très photogénique, la nature. J'inspire à pleins poumons un air désespérément pur. J'en viens à le regretter lorsque je reviens en France, mes yeux sont rapidement irrités et ma gorge est bien souvent mal en point. Alors voilà, mes goûts ont changé.
On grandit, aussi.
Vous m'excuserez par avance de la taille gargantuesque de cette image, mais depuis que j'ai un nouveau joujou...