Art moderne.
Les obervateurs attentifs auront évidemment distingué, sous 5 centimètres de poussière à droite, le tube cathodique.
Ce qui est embêtant lorsque l'on sait que vous bricolez un peu (que ce soit en informatique, en montage de bibliothèque, en réparation de frein de vélos ou en électronique), c'est que l'on se rappelle toujours à votre bon souvenir lorsque l'on a besoin de vous. Et, neuf fois sur dix, c'est au mauvais moment.
Et c'est ainsi qu'en plein week-end studieux, la voisine de palier débarque en disant que sa vieille (notez l'euphémisme) télé fait un bruit pas très cathodique. Elle siffle, même. Mauvais présentiment en constatant l'âge de la bête (vous savez, ces écrans tout ronds, ces boutons que l'on enfonce pour choisir la chaîne et cet habillage en faux bois). L'impression incroyable que je vais avoir une envie de vomir en l'ouvrant.
Tu l'as déjà ouverte ? Non.
Cela fait combien de temps que tu l'as ? Je ne sais pas, peut-être cinq ans. Je l'ai récupérée chez mes grands-parents.
Et me voilà, armé de mon irremplaçable tournevis 3 en 1 prêt à oeuvrer (il faut toujours avoir un tournevis chez soi, même lorsque l'on est étudiant à l'étranger vivant dans 18 m2). Les entrailles du monstre entrevoient la lumière. Elles ne l'avaient pas vue depuis un bon moment.
Finalement c'était assez joli. On aurait dit une oeuvre d'art. Avec des fils dont on ne distingue plus la couleur. Et des condensateurs qui ont au moins connu la chute du mur de Berlin. Peut-être même que je n'étais pas encore né, tiens.
Un sac d'aspirateur entier n'était pas de trop. Beaucoup de travail pour rien, c'était seulement une pièce qui était mal fixée au niveau du transformateur. Merci Bertrand. C'est reparti pour vingt ans.