Ne quittez pas !
En ce moment, la connexion à Internet de ma modeste chambre répond aux abonnés absents (ah ah). En fait, la situation ressemble plutôt à ceci :
"J'ai changé la prise et fait une mesure de contrôle, si vous n'arrivez pas à accéder à Internet, contactez Tele2" (on me vouvoie, c'est pas souvent, j'aime bien).
Du côté de Tele2, que ce soit par téléphone ou par courriel, même topo :
("Bonjour Bertrand, nous n'avons pas de panne connue dans le réseau. Nous avons regardé votre port et il est ouvert, il y a donc une connexion jusqu'à votre prise. Par contre nous n'avons aucun contact avec votre ordinateur")
Il y a deux semaines, tout mon quartier a subi une coupure de courant inopinée, et depuis, plus moyen d'accéder à Internet. En fait, je suis tout de même connecté, quelques paquets transitent tant bien que mal (environ 10 par minute, on va aller loin avec ça). Mais l'intensité de la connexion n'est pas suffisante pour transmettre quoi que ce soit. Et c'est là qu'intervient Kafka. D'un côté on a un Tele2 qui dit que tout est bon de son côté, que la connexion est bien fournie, et que s'il s'agit d'un problème électrique, c'est à ceux qui gèrent mon immeuble de s'en occuper. Et d'un autre côté on a lesdits gestionnaires de l'immeuble qui me rétorquent que les problèmes d'Internet ne sont pas de leur ressort. Je m'aventure peut-être en imaginant qu'il s'agit d'un routeur dont l'alimentation a en partie grillé lors de la coupure.
Le côté amusant du truc, c'est que ca m'a permis d'avoir affaire à diverses hotlines suédoises, qui ne sont manifestement pas plus performantes que leurs homologues françaises. Le temps que la personne au bout du fil comprenne que mon ordinateur marche très bien au travail, que ce n'est pas la peine de me dire de cliquer sur "démarrer" puis sur "panneau de configuration" vu que j'utilise Linusque (véridique, on me dit de cliquer avant même de me demander quel est mon système d'exploitation), et plouf, elle était à cours de solutions. Et c'est là que j'ai constaté que je suis beaucoup moins diplomate en suédois qu'en français. Alors que dans ma langue j'ai une certaine retenue car je maîtrise un peu plus le poids de mots (pour le choc des photos on repassera), en suédois, c'est la fête de la saucisse en permanence, et vas-y que je te fais des menaces, et vas-y que le Bertrand qui d'habitude est d'un calme à stresser une vache normande regardant passer le Paris-Rouen de 9h37 se voit s'enflammer face à la pauvre personne de Tele2 qui n'y est pour rien (à chaque fois différente d'ailleurs, bientôt je vais connaître tout le service), lui rétorque qu'il va faire son scandale et qu'il a honte de la qualité du service et que croyez-moi ça va aller loin tout ça, et que quand il va chez son boucher, il paie et il a son escalope dans la minute, alors qu'avec son FAI qu'il paie en avance il n'a pas le service pour lequel il a payé, bref bref, j'adore, pour un peu j'aimerais que ça dure. Et même chose du côté de la gestion de mon immeuble, évidemment. Pourquoi bouder son plaisir ?
Alors finalement c'est une bonne lecon à retenir, ça, un principe général. Lorsqu'il y a un problème, quel qu'il soit, avant de pouvoir penser à le résoudre, quelle que soit sa difficulté, il faut savoir qui en est responsable. Et ça c'est valable pour tout, que ce soit en technologie, dans le monde du travail, en santé ou en amour. Là, pas de responsable explicite, des acteurs qui se renvoient la balle, et une solution qui tarde, qui tarde, qui tarde...
"J'ai changé la prise et fait une mesure de contrôle, si vous n'arrivez pas à accéder à Internet, contactez Tele2" (on me vouvoie, c'est pas souvent, j'aime bien).
Du côté de Tele2, que ce soit par téléphone ou par courriel, même topo :
Hej Bertrand,
Vi har inga kända störningar i det nätet. Vi tittade på din port och den är öppen, alltså det är en koppling fram till ditt uttag. Vi får därimot inte kontakt med din dator.
("Bonjour Bertrand, nous n'avons pas de panne connue dans le réseau. Nous avons regardé votre port et il est ouvert, il y a donc une connexion jusqu'à votre prise. Par contre nous n'avons aucun contact avec votre ordinateur")
Il y a deux semaines, tout mon quartier a subi une coupure de courant inopinée, et depuis, plus moyen d'accéder à Internet. En fait, je suis tout de même connecté, quelques paquets transitent tant bien que mal (environ 10 par minute, on va aller loin avec ça). Mais l'intensité de la connexion n'est pas suffisante pour transmettre quoi que ce soit. Et c'est là qu'intervient Kafka. D'un côté on a un Tele2 qui dit que tout est bon de son côté, que la connexion est bien fournie, et que s'il s'agit d'un problème électrique, c'est à ceux qui gèrent mon immeuble de s'en occuper. Et d'un autre côté on a lesdits gestionnaires de l'immeuble qui me rétorquent que les problèmes d'Internet ne sont pas de leur ressort. Je m'aventure peut-être en imaginant qu'il s'agit d'un routeur dont l'alimentation a en partie grillé lors de la coupure.
Le côté amusant du truc, c'est que ca m'a permis d'avoir affaire à diverses hotlines suédoises, qui ne sont manifestement pas plus performantes que leurs homologues françaises. Le temps que la personne au bout du fil comprenne que mon ordinateur marche très bien au travail, que ce n'est pas la peine de me dire de cliquer sur "démarrer" puis sur "panneau de configuration" vu que j'utilise Linusque (véridique, on me dit de cliquer avant même de me demander quel est mon système d'exploitation), et plouf, elle était à cours de solutions. Et c'est là que j'ai constaté que je suis beaucoup moins diplomate en suédois qu'en français. Alors que dans ma langue j'ai une certaine retenue car je maîtrise un peu plus le poids de mots (pour le choc des photos on repassera), en suédois, c'est la fête de la saucisse en permanence, et vas-y que je te fais des menaces, et vas-y que le Bertrand qui d'habitude est d'un calme à stresser une vache normande regardant passer le Paris-Rouen de 9h37 se voit s'enflammer face à la pauvre personne de Tele2 qui n'y est pour rien (à chaque fois différente d'ailleurs, bientôt je vais connaître tout le service), lui rétorque qu'il va faire son scandale et qu'il a honte de la qualité du service et que croyez-moi ça va aller loin tout ça, et que quand il va chez son boucher, il paie et il a son escalope dans la minute, alors qu'avec son FAI qu'il paie en avance il n'a pas le service pour lequel il a payé, bref bref, j'adore, pour un peu j'aimerais que ça dure. Et même chose du côté de la gestion de mon immeuble, évidemment. Pourquoi bouder son plaisir ?
Alors finalement c'est une bonne lecon à retenir, ça, un principe général. Lorsqu'il y a un problème, quel qu'il soit, avant de pouvoir penser à le résoudre, quelle que soit sa difficulté, il faut savoir qui en est responsable. Et ça c'est valable pour tout, que ce soit en technologie, dans le monde du travail, en santé ou en amour. Là, pas de responsable explicite, des acteurs qui se renvoient la balle, et une solution qui tarde, qui tarde, qui tarde...