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Carte postale suédoise: Se faire des nouilles, encore.

21 septembre 2008

Se faire des nouilles, encore.

Capharnaüm

Jeudi soir faute de temps (on se demande bien pourquoi, l'ambiance est pourtant au beau fixe au boulot - j'en suis à faire de la Fish! Philosophy pour essayer de remonter le moral de personnes avec lesquelles je travaille, c'est dire...), jeudi soir donc, j'ai mangé des nouilles chinoises. Nouilles ramen en sachet individuel, parfum canard laqué chimique, 0.95€, le cultissime plat gastronomique estudiantin que je n'avais pas mangé depuis que j'ai quitté la Suède (10,- les 5 sachets à l'époque, l'inflation a fait des ravages).

Toujours aussi peu attirant, ce plat est malgré tout un sacré symbole. Celui de la campagne électorale suédoise de septembre 2006, lorsque les affiches des Verts, le Miljöpartiet, disaient quelque chose comme "Kinesiska nuddlar är fortfarande billiga, så det behövs inte att förhöja studiebidrag, eller?" ("les nouilles chinoises sont encore bon marché, il n'est donc pas nécessaire d'augmenter les subventions aux étudiants, non ?").
Celui de mon colocataire américain Chris, qui m'avait fait une démonstration de cuisson des nouilles chinoises, trouvant que la mienne était définitivement has (never) been. Lui ouvrait le sachet, mettait de l'eau dedans, mélangeait avec la poudre magique, repliait le tout pour former une espèce de beignet, et mettait le tout au micro-ondes 50 secondes. Il mangeait alors des nouilles comme un sandwich compact.
Non, décidément, ça ne m'avait pas manqué.