Variatio.
Ceux qui me connaissent savent que j'ai un certain faible pour la musique romantique et celle de l'époque moderne (et c'est sans doute pour cela qu'après de longues années de flûte traversière, j'ai décidé d'apprendre le piano en rentrant en France), n'étant guère attiré par le classicisme ou encore le baroque. Malgré tout, quelques compositeurs et certaines de leur œuvres me touchent, parmi lesquelles une pièce majeure de J.S. Bach, les Variations Goldberg. Tant et si bien que j'en ai dans mon meuble à disques trois interprétations différentes.
C'est évidemment l'Aria qui en est la partie la plus connue, celle qui selon les interprétations et l'instrument peut tantôt avoir des sonorités baroques (Scott Ross, Keith Jarrett) tantôt incroyablement romantiques (Murray Perahia, Gould 1981). Mais c'est la troisième variation que je veux évoquer ici, la Variatio 3 Canone all’unisono.
J'en avais rapidement parlé lors d'une impression musicale à Stockholm, vers la fin 2006. Pierre Hantaï m'avait surpris à T-Centralen, alors que les rames de métro déversaient de manière régulière et mécanique des flots [1] de voyageurs pressés, que les escalators montaient, descendaient, que les portes s'ouvraient, se fermaient.
Variatio 3 Canone all'Unisono a 1 Clav., par Pierre Hantaï.
Canon à l'unisson à deux voix, avec basse libre. Une seconde voix qui arrive juste après une mesure, proximité entre les deux lignes mélodiques tout au long du morceau.
Variatio 3 Canone all'Unisono a 1 Clav., par Glenn Gould, en 1955. La plus belle version des Variations à mon goût, même si la qualité du son laisse parfois à désirer. Sans faux romantisme. Baroque et minimaliste à la fois. Extrême précision.
Un accompagnement de main gauche qui commence par un simple mouvement de croches en arpèges furtifs, puis qui accélère en un mouvement étourdissant de doubles-croches.
Variatio 3 Canone all'Unisono a 1 Clav., par Glenn Gould, en 1981. Sans doute la version la plus connue des Variations. J'avoue que je n'aime pas son côté suave et extrêmement lent (38'26 pour l'enregistrement de 1955 contre 51'14 pour celui de 1981). De surcroît on entend très bien Gould qui parle en jouant et c'est extrêmement irritant, mais c'est une autre histoire.
Les Variations Goldberg ont fait l'objet de nombreuses reprises et comme c'est fête, je ne résiste pas au plaisir de vous faire découvrir une version jazz de cette troisième variation.
Variatio 3 Canone all'Unisono a 1 Clav., par Jacques Loussier.
Sur ce, vous m'excuserez, mais il paraît que j'ai rendez-vous en terres germanopratines pour aller voir Écosse - France en compagnie d'une bonne Guinness.
Pour la route, un bout de l'Aria jazzé par Tom Mc Clung.
[1] J'ai souvenir de "flots", mais c'est peut-être parce qu'à l'époque je ne prenais pas le RER A pour aller travailler le matin.
C'est évidemment l'Aria qui en est la partie la plus connue, celle qui selon les interprétations et l'instrument peut tantôt avoir des sonorités baroques (Scott Ross, Keith Jarrett) tantôt incroyablement romantiques (Murray Perahia, Gould 1981). Mais c'est la troisième variation que je veux évoquer ici, la Variatio 3 Canone all’unisono.
J'en avais rapidement parlé lors d'une impression musicale à Stockholm, vers la fin 2006. Pierre Hantaï m'avait surpris à T-Centralen, alors que les rames de métro déversaient de manière régulière et mécanique des flots [1] de voyageurs pressés, que les escalators montaient, descendaient, que les portes s'ouvraient, se fermaient.
Variatio 3 Canone all'Unisono a 1 Clav., par Pierre Hantaï.
Canon à l'unisson à deux voix, avec basse libre. Une seconde voix qui arrive juste après une mesure, proximité entre les deux lignes mélodiques tout au long du morceau.
Variatio 3 Canone all'Unisono a 1 Clav., par Glenn Gould, en 1955. La plus belle version des Variations à mon goût, même si la qualité du son laisse parfois à désirer. Sans faux romantisme. Baroque et minimaliste à la fois. Extrême précision.
Un accompagnement de main gauche qui commence par un simple mouvement de croches en arpèges furtifs, puis qui accélère en un mouvement étourdissant de doubles-croches.
Variatio 3 Canone all'Unisono a 1 Clav., par Glenn Gould, en 1981. Sans doute la version la plus connue des Variations. J'avoue que je n'aime pas son côté suave et extrêmement lent (38'26 pour l'enregistrement de 1955 contre 51'14 pour celui de 1981). De surcroît on entend très bien Gould qui parle en jouant et c'est extrêmement irritant, mais c'est une autre histoire.
Les Variations Goldberg ont fait l'objet de nombreuses reprises et comme c'est fête, je ne résiste pas au plaisir de vous faire découvrir une version jazz de cette troisième variation.
Variatio 3 Canone all'Unisono a 1 Clav., par Jacques Loussier.
Sur ce, vous m'excuserez, mais il paraît que j'ai rendez-vous en terres germanopratines pour aller voir Écosse - France en compagnie d'une bonne Guinness.
Pour la route, un bout de l'Aria jazzé par Tom Mc Clung.
[1] J'ai souvenir de "flots", mais c'est peut-être parce qu'à l'époque je ne prenais pas le RER A pour aller travailler le matin.