Cohabitation.
J'ai toujours aimé le quartier qui se trouve autour de la gare de Rouen. Sans trop savoir pourquoi, à part le fait que d'une manière générale, j'adore les gares. Lieux de départs, de retrouvailles, d'adieux et de voyages (cela dit, depuis Rouen on peut aller à Dieppe, Paris, Amiens ou au Havre, alors ça ne prête pas nécessairement au rêve, vous me direz).
L'autre jour en m'y baladant j'ai finalement trouvé : ce quartier regroupe dans un petit périmètre à peu près tous les styles architecturaux de Rouen. Le donjon du XIIIe et les maisons à colombages du XVIIe, les hôtels particuliers du XVIIIe, la rue Jeanne-d'Arc avec ses immeubles hausmanniens, la maison Marrou et ses ferronneries rococo (billet à venir), les immeubles de la reconstruction d'après-guerre. Et enfin, il regroupe deux styles architecturaux que l'on ne voit bizarrement pas si souvent l'un à côté de l'autre, l'art nouveau et l'art déco.
Une photo regroupant, de gauche à droite, l'immeuble art déco du café le Métropole [1] (1932), la gare en style art nouveau, commencée en 1912 et inaugurée en 1928, ainsi que l'immeuble de la direction régionale des P.T.T (1933), également en style art déco.
Deux styles que tout s'oppose. Courbes végétales et motifs fleuris contre formes géométriques angulaires et allégories industrielles. Retour aux origines contre symbole de la civilisation occidentale moderne. Mouvement contre statique. Exubérance complexe contre sobriété simple. Riga, Vienne, Bruxelles et Prague contre New-York et Londres [2].
Un plateau en laiton dont je n'ai pas réussi à trouver la date de fabrication (je dirais 1925 environ), motifs art nouveau et art déco. Je m'en sers pour servir le thé à la menthe, sa couleur convenant parfaitement à celle du thé (non je plaisante, juste que je l'aime bien, en fait).
L'un comme l'autre ont été malmenés au cours de la deuxième moitié du XXe siècle (et le sont encore aujourd'hui).
Bref, tout ça pour dire que j'aime bien le quartier de la gare.
[1] Au-delà de son bel intérieur art déco, il est resté célèbre car Simone de Beauvoir y prenait son petit déjeuner lorsqu'elle enseignait à Rouen entre 1930 et 1936 (au lycée Corneille puis au lycée Jeanne-d'Arc). Elle y rencontrait parfois Sartre qui lui, enseignait à l'époque au Havre.
|2] J'ai un peu plus de mal à trancher pour Paris, hésitant entre les stations de métro Guimard et le palais de Tokyo.
L'autre jour en m'y baladant j'ai finalement trouvé : ce quartier regroupe dans un petit périmètre à peu près tous les styles architecturaux de Rouen. Le donjon du XIIIe et les maisons à colombages du XVIIe, les hôtels particuliers du XVIIIe, la rue Jeanne-d'Arc avec ses immeubles hausmanniens, la maison Marrou et ses ferronneries rococo (billet à venir), les immeubles de la reconstruction d'après-guerre. Et enfin, il regroupe deux styles architecturaux que l'on ne voit bizarrement pas si souvent l'un à côté de l'autre, l'art nouveau et l'art déco.
Une photo regroupant, de gauche à droite, l'immeuble art déco du café le Métropole [1] (1932), la gare en style art nouveau, commencée en 1912 et inaugurée en 1928, ainsi que l'immeuble de la direction régionale des P.T.T (1933), également en style art déco.
Deux styles que tout s'oppose. Courbes végétales et motifs fleuris contre formes géométriques angulaires et allégories industrielles. Retour aux origines contre symbole de la civilisation occidentale moderne. Mouvement contre statique. Exubérance complexe contre sobriété simple. Riga, Vienne, Bruxelles et Prague contre New-York et Londres [2].
Un plateau en laiton dont je n'ai pas réussi à trouver la date de fabrication (je dirais 1925 environ), motifs art nouveau et art déco. Je m'en sers pour servir le thé à la menthe, sa couleur convenant parfaitement à celle du thé (non je plaisante, juste que je l'aime bien, en fait).
L'un comme l'autre ont été malmenés au cours de la deuxième moitié du XXe siècle (et le sont encore aujourd'hui).
Bref, tout ça pour dire que j'aime bien le quartier de la gare.
[1] Au-delà de son bel intérieur art déco, il est resté célèbre car Simone de Beauvoir y prenait son petit déjeuner lorsqu'elle enseignait à Rouen entre 1930 et 1936 (au lycée Corneille puis au lycée Jeanne-d'Arc). Elle y rencontrait parfois Sartre qui lui, enseignait à l'époque au Havre.
|2] J'ai un peu plus de mal à trancher pour Paris, hésitant entre les stations de métro Guimard et le palais de Tokyo.