Enfin au grand jour ?
Aujourd'hui je tenais à faire un retour plus en profondeur sur la fameuse déclaration de franchise de Patrick Le Lay (P.D.G de télé poubelle TF1) qui avait fait assez rapidement le tour de la blogosphère il y a environ 3 semaines. Car cette information était passée plutôt inaperçue en dehors d'Internet, mise à part une reprise timide par Libération. J'avais sur le coup trouvé assez navrant que très peu de journaux écrits reprennent l'information. Cela semblait logique (attention je n'ai pas dit normal) que cette information ne fasse pas la une des journaux télévisés, les journalistes étant généralement très silencieux en ce qui concerne les casseroles de leurs confrères lorsqu'elles remettent en question la profession entière (relire à ce sujet l'excellent pamphlet de Bourdieu Sur la télévision qui entrevoyait déjà à l'époque les dérives que nous constatons aujourd'hui). Libérés quant à eux de toute pression à ce niveau, les journalistes de presse écrite auraient pu s'en donner à coeur joie. Et bien non. A chaque particulier, chaque blogueur donc d'y aller de sa petite pique envers Le Lay, dont je reconnais ici la franchise bien que je le déteste cordialement. Mais il ne fallait pas désespérer, un article de fond revient aujourd'hui (hasard des hasards) sur cette confession et me permet donc de m'éclipser.
Robert Guédiguian m'a ainsi grillé la politesse dans un très beau papier écrit dans Le Monde, article qui aurait d'ailleurs eu sa place dans Le Monde Diplomatique, tellement les enjeux qu'il décrit sont importants pour nos sociétés. Tellement le fossé tend à se creuser entre ceux qui ont accès à l'envers du décor et ceux qui ne l'ont pas. Tellement la crédulité et la résignation s'immiscent peu à peu dans à l'intérieur des gènes des téléspectateurs larvaires.
Du même article je retiendrai surtout ceci :
Ou comment le libre arbitre se meurt à petit feu.
Robert Guédiguian m'a ainsi grillé la politesse dans un très beau papier écrit dans Le Monde, article qui aurait d'ailleurs eu sa place dans Le Monde Diplomatique, tellement les enjeux qu'il décrit sont importants pour nos sociétés. Tellement le fossé tend à se creuser entre ceux qui ont accès à l'envers du décor et ceux qui ne l'ont pas. Tellement la crédulité et la résignation s'immiscent peu à peu dans à l'intérieur des gènes des téléspectateurs larvaires.
Du même article je retiendrai surtout ceci :
Toutes ces émissions diffusent, distillent, vaporisent sur tous les sujets qu'on les laisse traiter [...] un seul message : la réalité est faite de vainqueurs et de vaincus, de forts et de faibles... La compétition est la vie elle-même. Elle est affective, psychologique, sexuelle et, bien sûr, sociale, économique et encore physique, esthétique... Et les perdants doivent aller embrasser les gagnants car la Réalité leur a assigné leur place. C'est comme si c'était de l'ordre de la Nature. Il n'y a donc aucune raison de se fâcher.
Ou comment le libre arbitre se meurt à petit feu.