Nivelé, stérile...
En attendant de maîtriser suffisamment le suédois pour commencer à l'utiliser dans des discussions, j'effectue depuis maintenant deux semaines tous mes échanges verbaux en anglais. Aucun problème alors d'échange, c'est entendu. Pratique pour ouvrir un compte en banque en comprenant ce qu'il se passe, pratique également pour mener à bien un travail en groupe, évidemment. Je ne suis pas perdu. Tout va pour le mieux, donc.
Et bien non.
Car s'il est une chose que je ne parviens pas encore à faire dans cette langue (et je ne crois pas que cela soit dû à la langue en elle-même, par ailleurs), c'est échanger autre chose que des banalités ou des discours très fonctionnels. Sitôt la journée terminée, on rentre ensemble vers le métro. Je lui parle du temps, de mon arrivée mouvementée à Stockholm et de la France. Réponses polies, sourires conciliants comme on sait si bien les faire dès lors que l'on parle avec quelqu'un qui n'a pas les mêmes racines culturelles que soi. Elle me dit que cette région est très jolie, qu'il y a 46% de femmes au parlement, elle me demande si c'est la même chose en France, je lui dis que non, elle me dit qu'elle aimerait bien y aller après avoir fini ses études, et puis, et puis... évanouissement.
Je crois qu'il faut longtemps pour parvenir à échanger de vraies idées avec quelqu'un qui n'a pas la même culture que soi. Au-delà de la langue qui peut éventuellement empêcher de dire exactement ce que l'on souhaiterait. On fait soi-même un blocage. On se dit que l'autre ne va pas forcément prendre le débat sous le même angle, on manque de références culturelles pour comprendre sa position... Alors on se contente de ces perpétuels sourires qui n'ont de complice que l'apparence.
En attendant de prendre les devants. D'oser avoir des anicroches, des sujets de discorde. Et de s'apercevoir que la frontière qui nous séparait était finalement bien ténue...
Et bien non.
Car s'il est une chose que je ne parviens pas encore à faire dans cette langue (et je ne crois pas que cela soit dû à la langue en elle-même, par ailleurs), c'est échanger autre chose que des banalités ou des discours très fonctionnels. Sitôt la journée terminée, on rentre ensemble vers le métro. Je lui parle du temps, de mon arrivée mouvementée à Stockholm et de la France. Réponses polies, sourires conciliants comme on sait si bien les faire dès lors que l'on parle avec quelqu'un qui n'a pas les mêmes racines culturelles que soi. Elle me dit que cette région est très jolie, qu'il y a 46% de femmes au parlement, elle me demande si c'est la même chose en France, je lui dis que non, elle me dit qu'elle aimerait bien y aller après avoir fini ses études, et puis, et puis... évanouissement.
Je crois qu'il faut longtemps pour parvenir à échanger de vraies idées avec quelqu'un qui n'a pas la même culture que soi. Au-delà de la langue qui peut éventuellement empêcher de dire exactement ce que l'on souhaiterait. On fait soi-même un blocage. On se dit que l'autre ne va pas forcément prendre le débat sous le même angle, on manque de références culturelles pour comprendre sa position... Alors on se contente de ces perpétuels sourires qui n'ont de complice que l'apparence.
En attendant de prendre les devants. D'oser avoir des anicroches, des sujets de discorde. Et de s'apercevoir que la frontière qui nous séparait était finalement bien ténue...