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Carte postale suédoise: L'arroseur arrosé.

7 septembre 2004

L'arroseur arrosé.

J'en suis malade depuis 6 jours. A chaque fois que je passe à la caisse d'un magasin, à une cafétaria de l'université ou dans le bureau d'un enseignant. "Hej !" (bonjour), que je dis. On me répond, j'ai réussi mon entrée. On me croit suédois. Mais on m'assène alors des phrases et des phrases qui me sont totalement insondables. Des mots qui défilent à toute vitesse. Alors que j'avais pourtant commencé à apprendre la langue en France. Mais voilà, entre les livres (et les disques) et la réalité, il y a un gouffre. Que je ne me sens pour l'instant pas près à franchir. Alors, comme à chaque fois, je réponds "Förlåt, jag talar inte svenska" (pardon, je ne parle pas le suédois). Would you mind speaking English, please ?"

Evidemment qu'ils parlent tous anglais. Evidemment que l'on se comprend à ce moment aisément. Mais voilà. Pour le moment, il me manque ce petit quelquechose qui m'empêche de me sentir totalement à l'aise. Je commence pourtant à manger suédois (un billet sur le sujet bientôt), j'ai des amis suédois... Mais le vide subsiste. Impossible de saisir les conversations à la volée dans le métro, impossible de comprendre le nom des stations clamées au haut-parleur tellement la prononciation n'a rien à voir avec ce qui est écrit...

Une bonne leçon pour moi qui pestait assez contre certains touristes qui considèrent la pratique de l'anglais comme évidente lorsqu'ils demandent leur chemin dans la rue. Je fais donc acte de modestie. Mais les cours de suédois commencent, et il en sera bientôt, je l'espère, tout autrement. Car ce n'est pas la motivation qui manque. Loin de là.