Carte postale nantaise.
Depuis que je suis ici, je ne suis pas content des billets que je fais. C'est mièvre. Sans réelle saveur. Sans bulle pétillante, sans cette petite chose qui me distinguerait d'un routard peu inspiré. En créant ce carnet je n'avais de toutes façons pas l'intention de jouer l'ambassadeur pour mon pays d'accueil. Mais j'aurais souhaité faire des billets permettant de mettre en lumière certains enjeux auxquels nous faisons face en France ou permettant de soulever certaines questions de société. Pour l'instant tout se résume à de bêtes photos sans envergure, de beaux paysages sans perspective... Sans doute me manque-t-il un peu de temps. Beaucoup de temps, d'ailleurs. Ce temps qui me permettrait d'attendre l'instant, de saisir le vol et de capturer le moment. Cette insouciance qui régnait car je nageais comme un poisson dans l'eau. Pour l'instant je nage encore la tête hors de l'eau. Un jour il faudra se décider à plonger. Et sans doute faudra-t-il attendre la fin de l'hiver. Mais je crois que pour l'instant ce qui me fait défaut c'est surtout l'envie. Et je regrette alors les débuts de débats que nous avons pu avoir alors que j'écrivais ce carnet de Nantes. Le nombre de commentaires se raréfie. Normal, vu le peu de réactions que peut faire naître une photo statique (fût-elle d'une si jolie ville comme Stockholm) et sans enjeu.
Laissez-moi un peu de temps. Ce temps d'adaptation qui saura me donner la pleine mesure de ma présence ici.
Laissez-moi un peu de temps. Ce temps d'adaptation qui saura me donner la pleine mesure de ma présence ici.