Racoleuses rafales.
France 3 nous a servi hier soir un spectacle d'un nouveau genre : le documentaire façon télé-réalité. Une tempête. Un spectacle reconstitué à grands coups d'images de synthèse et de musique tonitruante. Des témoignages fracassants. Des gens brisés qui témoignent joyeusement face à la caméra. Des gros plans dignes de Plein les yeux. Une chronologie de l'événement qui tente d'immerger les téléspectateurs dans un voyeurisme relativement déplacé. Quelques notes d'héroïsme. Un zeste de destins bouleversés. Tout y était. L'émotion, la musique, les pleurs, la compassion. La volonté de faire sortir les larmes, le cri du coeur. On ne compte plus les expressions "sans précédent" ou "ampleur exceptionnelle". On est triste pour ces gens, hein ma brave dame. Mais en même temps on aime bien montrer des images de ce que la tempête a détruit, juste pour voir. Comme quoi la nature a toujours le dernier mot, hein. Ah bah on l'oubliera pas, pour sûr. Et pis je l'avais prédit, moi. Je le sentais, c'est l'an 2000, tout ça. Ah oui le clocheton de la cathédrale. 26 mètres, quand même. Au réveil ça m'avait fait drôle.
Finalement je retrouve la France comme je l'avais quittée. Pouf pouf.