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Carte postale suédoise: Olika saker.

22 avril 2005

Olika saker.

De choses et d'autres en ce vendredi plutôt froid (-2°C ce matin) au temps changeant.

Hier, je me suis retrouvé assis auprès d'une personne qui s'est avérée être grecque. Un peu de joie à l'idée de faire la connaissance d'une personne originaire d'un pays qui me tient particulièrement à coeur pour de nombreuses raisons.

Elle : Oh, tu arrives à lire les caractères grecs ?
Moi : Oui, j'ai fait du grec ancien pendant cinq ans. Maintenant j'ai presque tout oublié mais je me souviens encore des caractères.

Comme la confiture, j'étale mes vestiges à grands coups de déclinaisons à l'accusatif, datif, et de vocatif ou de "Ta zoa trekei" (les hellénistes comprendront l'allusion).

Elle : Je ne comprends pas. Tu étudies l'informatique, comment connais-tu un peu le grec ancien ? C'est totalement inutile, même pour les Grecs !

C'est un peu cela, la France. On apprend l'histoire, la géographie de pays dans lesquels nous n'irons jamais. On apprend des langues mortes (même si nous n'étions que quinze à passer l'oral de grec au baccalauréat). On apprend des choses profondément inutiles pour notre carrière ou l'entreprise. Mais parce que l'on a décidé que l'école ne devait pas façonner les élèves. Qu'elle devait éduquer et non former. Parce qu'on a permis à certains d'apprendre des choses complètement inutiles qui ne rapporteraient rien à la société. Et on a accepté de former des enseignants. A pure perte ? Je ne crois pas. Une conversation au sujet du grec ancien, cela n'a peut-être pas de prix.


Et comme, même en anglais, j'en apprends tous les jours, j'ai découvert aujourd'hui que "chatouiller" se disait "titillate". Moi qui emploie(yais) le verbe "titiller" assez souvent, je souris.


Enfin, un lien tardif vers un article qui soulève un certain nombre de questions. Parce que c'est, à mon sens, un problème qui ne touche pas que la chose informatique.