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Carte postale suédoise: Mise au point.

25 mai 2005

Mise au point.

Le quai de la station. Un éclairage chromatique court le long des rails du métro.
Station Bagarmossen, ligne verte. Gert Marcus, 1994. Composition colorée, lumière au travers du verre.

Par courriel ou par commentaires, j'ai récemment essuyé quelques reproches quant à la vision sucrée que je donnais de la Suède (gentils reproches, quand même, n'allez pas croire que je me sois fait descendre en flèche).

Alors que l'on soit bien d'accord :
  • Ce carnet n'a jamais prétendu détenir la vérité. C'est un carnet de voyage, rien de plus. Son nom est d'ailleurs explicite à ce niveau. C'est une carte postale que l'on voudrait envoyer aux amis restés au pays. Un blog parmi tant d'autres, somme toute, et qui peut malheureusement se retrouver en tête de moteurs de recherche pour des requêtes concernant la Suède ou Stockholm (voilà ce que c'est que d'avoir un PR de 5).
  • Je n'ai jamais eu pour ambition de fournir des ressources de connaissances au niveau de la Suède. Je ne donne d'ailleurs jamais de chiffres ni ne relate de faits précis, je raconte seulement mes impressions et mes sensations, ce qui est loin d'être objectif. Pour vous informer au niveau de la Suède, je ne peux que vous donner les adresses de quelques journaux suédois (pour les torchons, c'est ici et ici). The Local offre également un très bon condensé de l'actualité suédoise en anglais et depuis peu partiellement en français, avec quelques thématiques de société qui donnent lieu à des discussions souvent intéressantes. Un certain nombre de sites personnels sont également très bien documentés, je vous laisse le soin de les trouver.
  • Je ne suis pas diplômé de sociologie et encore moins d'histoire ou de géographie. Alors, même si j'essaie d'écrire des billets correctement, je n'ai aucune "autorité" sur ce que je raconte, donc je peux effectivement dire des bêtises, beaucoup de bêtises (même si pour ce cas je ne pense pas en avoir dit, c'est seulement une question d'interprétation).
Depuis que je suis ici, je suis sur un nuage. J'ai attendu ce départ en Suède avec impatience, parfois cela n'a pas été facile, et ceux qui me suivent depuis le début le savent. Avant d'arriver ici, je n'avais jamais voyagé. J'avais seulement lu des livres, beaucoup de livres, c'est le sort qui est réservé à ceux qui n'ont pas les moyens de partir tous les ans aux Seychelles. Alors, ces deux ans passés à Stockholm, c'est un peu le bâton de maréchal qui marque la fin de mes études, comme une récompense. Et donc, contrairement à certaines personnes blasées qui étudient à Stockholm comme elles pourraient étudier à Pékin ou à Bogotá, je force un peu le trait. Je découvre toutes ces petites nouveautés qui font que, même si je suis resté en Europe, mon cadre de vie a été bouleversé. Être résident dans un pays étranger, c'est une sensation incroyable qui me donne constamment le sourire. Et qui me pousse alors à l'indulgence permanente envers la Suède, pays qui me donne une éducation gracieusement, pays qui m'accueille et me loge, pays qui me fait vivre des moments extraordinaires.

Alors effectivement sur ce carnet je suis un peu plus bisounours que redresseur de torts. Ceux qui me connaissent pourront constater que, "dans la vraie vie", c'est franchement le contraire. Mais rassurez-vous, vous avez échappé à cela.

Sans rancune, hein.