Helsinki ou les tiraillements d'un pays.
Un peu de calme après le remue-ménage de ces derniers jours. Les différends commencent en partie à cicatriser. Je lis encore ça et là quelques piques qui ne m'enchantent guère. Comme quoi les votants du "oui" seraient tous des CSP+ (me dire cela à moi, étudiant qui ne roule pas sur l'or en Suède et qui a été bien content de trouver un aller-retour sur Helsinki pour moins de 10 euros !) ou autre. Je crois que dans cette campagne, tout le monde (moi le premier) a été pris en flagrant délit de généralisation, que ce soit d'un côté comme de l'autre. Un instinct grégaire qui a voulu que les votants du "oui" et du "non" soient rangés dans des cases bien spécifiées pour pouvoir mieux être critiqués par le camp adverse. Je connais des chômeurs qui ont voté "oui". Je connais de jeunes ingénieurs friqués qui ont voté "non". Alors je ne crois pas que les revenus soient un facteur discriminant. De la même manière que d'autres étiquettes que l'on (et que j'ai à certains moments) bien voulu accoler aux uns et aux autres me paraissent totalement ridicules (taxer l'ensemble des votants du "non" de xénophobie via les résultats d'un seul sondage, c'est petit, même si ce sentiment a pu jouer pour un certain pourcentage d'électeurs).
Les conséquences du vote sont encore trop vagues pour être débattues sans cesse. Ceci est donc la dernière phrase que j'écris à propos du référendum. J'ai été très déçu par le résultat, j'en ai voulu à un certain nombre de personnes, mais il est grand temps de tourner la page, d'oublier les rancoeurs et les mots qui sont sans doute allés plus loin que la pensée.
Helsinki, donc.
La cathédrale d'Helsinki vue d'Aleksanterinkatu, point incontournable de la ville. L'intérieur protestant est beaucoup plus dépouillé que l'extérieur.
Difficile de parler d'une ville et d'un pays dans lesquels je n'ai séjourné qu'environ huit heures. Je me contenterai donc d'une vision très imparfaite et limitée de cette ville où je retournerai sans doute, ne serait-ce que pour pouvoir enfin profiter du soleil.
Grandes orgues de la cathédrale. Une forme concave qui leur donne une allure impressionnante.
Helsinki est sans doute symptomatique d'un pays tiraillé entre trois cultures différentes.
Il y a tout d'abord la culture scandinave, du fait de la présence indéniable du voisin suédois. Une double langue (finnois et suédois) présente sur tous les panneaux ou les bâtiments officiels. L'omniprésence de l'eau, qui fait furieusement ressembler certains endroits de la ville à Stockholm.
Il y a ensuite la culture russe, forcément. Un des restes de l'histoire et le résultat physique de la longueur de la frontière entre la Russie et la Finlande. Une architecture qui fait dire que l'on n'est pas si loin de la Place rouge ou de Saint-Pétersbourg.
Et enfin, il y a la culture européenne. Par l'utilisation d'une monnaie qui, malgré la distance, est la même que celle utilisée à Lisbonne (il est d'ailleurs amusant de constater que le tourisme doit être plutôt mince en Finlande, puisque 95% des pièces que j'ai pu avoir entre les mains étaient finlandaises). Par l'implication beaucoup plus importante de la Finlande par rapport à la Suède dans la construction européenne (peut-être des suites de l'implication du pays dans la deuxième guerre mondiale).
Statue sur Mannerheimintie (si ma mémoire est bonne). Chacun y voit ce qu'il veut, j'ai maintenant appris à ne pas juger ce genre d'oeuvre à la va-vite.
Une jolie ville donc, très petite et relativement peu cosmopolite par rapport à Stockholm. Des rues pavées qui résonnent sous la pluie et le passage des voitures. Des rails et des caténaires de tramway qui jurent un peu avec les immeubles et qui font dire qu'il aurait été plus judicieux de le construire en site propre plutôt que de le mélanger aux voitures.
Un style tantôt riche, tantôt plus sobre. Et toujours avec ces couleurs spécifiques aux immeubles nordiques.
Immeuble au milieu du parc de Punavuori. Un style avant-gardiste qui tranche radicalement avec le reste de la ville. Et des appartements qui ne doivent pas être si faciles à vivre.
Voilà donc pour la capitale finlandaise. J'y reviendrai peut-être plus tard. Et quelques photographies de l'archipel de Stockholm sous le soleil viendront agrémenter ce carnet la semaine prochaine.
Prochain objectif, Riga. Sans doute au milieu du mois d'août.
Les conséquences du vote sont encore trop vagues pour être débattues sans cesse. Ceci est donc la dernière phrase que j'écris à propos du référendum. J'ai été très déçu par le résultat, j'en ai voulu à un certain nombre de personnes, mais il est grand temps de tourner la page, d'oublier les rancoeurs et les mots qui sont sans doute allés plus loin que la pensée.
Helsinki, donc.
La cathédrale d'Helsinki vue d'Aleksanterinkatu, point incontournable de la ville. L'intérieur protestant est beaucoup plus dépouillé que l'extérieur.
Difficile de parler d'une ville et d'un pays dans lesquels je n'ai séjourné qu'environ huit heures. Je me contenterai donc d'une vision très imparfaite et limitée de cette ville où je retournerai sans doute, ne serait-ce que pour pouvoir enfin profiter du soleil.
Grandes orgues de la cathédrale. Une forme concave qui leur donne une allure impressionnante.
Helsinki est sans doute symptomatique d'un pays tiraillé entre trois cultures différentes.
Il y a tout d'abord la culture scandinave, du fait de la présence indéniable du voisin suédois. Une double langue (finnois et suédois) présente sur tous les panneaux ou les bâtiments officiels. L'omniprésence de l'eau, qui fait furieusement ressembler certains endroits de la ville à Stockholm.
Il y a ensuite la culture russe, forcément. Un des restes de l'histoire et le résultat physique de la longueur de la frontière entre la Russie et la Finlande. Une architecture qui fait dire que l'on n'est pas si loin de la Place rouge ou de Saint-Pétersbourg.
Et enfin, il y a la culture européenne. Par l'utilisation d'une monnaie qui, malgré la distance, est la même que celle utilisée à Lisbonne (il est d'ailleurs amusant de constater que le tourisme doit être plutôt mince en Finlande, puisque 95% des pièces que j'ai pu avoir entre les mains étaient finlandaises). Par l'implication beaucoup plus importante de la Finlande par rapport à la Suède dans la construction européenne (peut-être des suites de l'implication du pays dans la deuxième guerre mondiale).
Statue sur Mannerheimintie (si ma mémoire est bonne). Chacun y voit ce qu'il veut, j'ai maintenant appris à ne pas juger ce genre d'oeuvre à la va-vite.
Une jolie ville donc, très petite et relativement peu cosmopolite par rapport à Stockholm. Des rues pavées qui résonnent sous la pluie et le passage des voitures. Des rails et des caténaires de tramway qui jurent un peu avec les immeubles et qui font dire qu'il aurait été plus judicieux de le construire en site propre plutôt que de le mélanger aux voitures.
Un style tantôt riche, tantôt plus sobre. Et toujours avec ces couleurs spécifiques aux immeubles nordiques.
Immeuble au milieu du parc de Punavuori. Un style avant-gardiste qui tranche radicalement avec le reste de la ville. Et des appartements qui ne doivent pas être si faciles à vivre.
Voilà donc pour la capitale finlandaise. J'y reviendrai peut-être plus tard. Et quelques photographies de l'archipel de Stockholm sous le soleil viendront agrémenter ce carnet la semaine prochaine.
Prochain objectif, Riga. Sans doute au milieu du mois d'août.