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Carte postale suédoise: J'attends le soleil pour avoir sommeil.

7 juin 2005

J'attends le soleil pour avoir sommeil.

La Baltique. Un cargo au loin, ciel rouge sombre.
Helsinki - Stockholm. La nuit ne sera jamais plus sombre que cela. Le bateau au loin est facilement discernable.

Ce soir, ce sont (déjà) les vacances. Elles marquent la fin d'une année relativement tranquille sur le plan du travail scolaire, malgré les nouveautés. Mais elles marquent surtout la fin prochaine de ma scolarité. Un projet de fin d'études ("master thesis") que je commencerai sans doute en janvier prochain et qui marquera l'obtention de mon double-diplôme, et puis... Le grand saut. En Suède, en France ou ailleurs, je ne sais pas encore. Il faudra saisir les occasions au vol. Mais il est évident que je préférerais rester ici quelque temps, ne serait-ce que pour tirer parti d'une langue que j'ai apprise à partir de rien cette année et que je commence enfin à maîtriser correctement.

En attendant, je profite de l'été (n'ayons pas peur des mots) suédois jusqu'au 21 juin avant de retourner un gros mois au pays. Programme chargé pour ce retour. J'essaierai tout de même de passer dire bonjour à la capitale, si mon emploi du temps (et la logistique, accessoirement) le permet.

Un bal au pied des immeubles de Stortorget.
On danse façon début XXème sur Stortorget, la place pittoresque de la vieille ville. Jolis costumes, marche de Radetsky et autres airs mondains.

Hier, c'était la fête nationale. Et pour la première fois dans l'histoire de la Suède, c'était un jour férié suite à une décision du Riksdag (le parlement suédois). On sent d'ailleurs une certaine gaucherie (j'utilise ce terme très amicalement) dans l'attitude des gens face à cette fête qui est encore loin d'être ancrée dans les esprits. Les festivités (très nombreuses et spontanées) ne ressemblent pas à ce que l'on peut trouver dans d'autres pays où le lien entre l'événement et l'État est omniprésent. Ici, mises à part quelques festivités royales, on se croirait plutôt à une fête populaire où l'on distribue des drapeaux bleus et jaunes.

Des fantassins du palais royal tirent une salve d'honneur.
Au palais royal, on fait parler la poudre. Et on sort les costumes d'apparat que je n'avais jamais vus auparavant.

Il faut dire qu'avec la paix dans le pays depuis environ deux cents ans, la cohésion nationale n'est pas évidente. A cela s'ajoute la taille d'un pays dont la nature est hostile au nord, avec un nombre de routes encore limité. L'idée de véritable nation suédoise n'existe encore que peu comparativement à la France.

La Storkyrkan sous un ciel bleu.
La Storkyrkan ("cathédrale") a de légers airs de Giralda sévillane sous ce beau ciel bleu.

Cet après-midi j'interviens dans le cadre d'une conférence sur "The role of ICT (Information and Communication Technology) in the process of globalization and the development of an e-society" (très LLM cette phrase, vous ne trouvez pas ?). Attention les yeux. A défaut de flûte traversière, durant cette conférence, je pourrai m'exercer au pipeau.

Des cavaliers jouent du clairon.
Les cavaliers ne jouaient pas du pipeau mais c'était également très ronflant. Les vestiges surannés de la monarchie.

Ce soir, pour fêter les vacances, je réponds au meme littéraire de Morgan, promis.