îlots de langue.
Station de métro Universitetet. Les panneaux métalliques du chantier en cours tiennent lieu de mur d'affichage. Un intéressant "Conceive your social life" à droite. Une affiche un peu plus énigmatique sur la droite.
Via Canclaux (à ce propos dans un peu plus d'un mois je fais un saut éclair sur Nantes, vous ne pouvez pas savoir le plaisir que cela me fait de revoir la cité des Ducs), un joli billet sur les langues de Guernesey.
Un patois qui, en ces temps où l'on nous prédit un hiver très rigoureux [1], m'a fortement donné envie de refaire un tour sur les côtes de ma région, la Normandie. Et de retourner quelques instant dans ses campagnes et sur ses marchés pour entendre par moments ces délicieux mots d'argot. À l'heure où je navigue de plus en plus en eaux internationales, à parler anglais à un Chinois puis trois minutes plus tard suédois à un Italien, ce "retour aux sources" m'a fait faire un grand sourire.
Quel plaisir que d'entendre ces mots peu élégants mais si attachants... Le Jèrriais, cette langue parlée par les anciens de Jersey, contient vraiment des trésors. "Gambe" pour dire "jambe", par exemple (de par chez moi on disait plutôt "gambette", comme dans l'expression "se tirer des gambettes" ou "se soulager les gambettes"). Ou bien "I' fait caud" pour dire "il fait chaud". Ou bien évidemment la vaque, si emblématique de la contrée des pommes et autre canard au sang.
Comme quoi, on a beau voyager ou avoir à parler une langue très soutenue par moments, on en revient souvent aux origines. Et, même en Suède, je ne les oublie pas. Je dirais même qu'elles ressurgissent.
Quelques exemples parlés sur le site de la BBC. Attention, il faut tendre l'oreille.
[1] Le plus rigoureux depuis dix ans, ce qui rendra guillerets les quelques visiteurs de l'hiver dernier qui ont déjà atrocement souffert...