Calcul mécanique.
A l'ère du tout numérique dont ce carnet fait malheureusement partie (à ce propos je vous conseille fortement l'article sur notre "société sans mémoire" de Pascal avec lequel je suis entièrement d'accord [1]), il est toujours amusant de tomber sur des machines mécaniques qui sont maintenant remplacées par des outils électroniques.
La découverte du jour est ce calculateur de poche de marque Kingson.
D'après quelques renseignements glanés sur la toile, ce calculateur de poche vient de Hong Kong et a été fabriqué qu début des années 60. La notice étant particulièrement sibylline, il m'a fallu un tout petit peu de temps avant de comprendre qu'il marche exactement comme une addition (ou une soustraction) que l'on ferait à la main.
Prenez votre stylet en main,touchez l'écran tactile de votre PDA, faites glisser les réglets avec la pointe pour entrer le premier nombre. Puis, toujours au même endroit, faites coulisser les réglets pour le deuxième nombre, vers le haut (partie rouge) s'il y a retenue ou vers le bas (partie blanche) s'il n'y en a pas. En cas de retenue, le stylet va jusqu'en haut et décale la colonne suivante d'une unité grâce à la partie courbée. Exactement comme une addition manuelle. Même chose dans l'autre sens pour la soustraction.
Une certaine rapidité à l'usage. J'ai toujours été fasciné par ces machines qui ont demandé à leur inventeur une grande imagination. A l'heure où tous les enfants tapent leurs calculs sur ces calculatrices font tout (calcul formel, résolution d'équations différentielles...), on se dit que l'électronique a révolutionné bien des choses.
[1]: pour poursuivre la réflexion, deux petites pensées :
- il y a quelques années, j'ai entendu (ne me demandez plus où) qu'un centre d'enfouissement de déchets nucléaires cherchait un format de stockage pour sauvegarder des données très importantes sur le (très) long terme. La solution retenue a été un papier très spécial (résistant à l'eau et au feu par exemple) sur lequel étaient écrites les données. Preuve s'il en est que les données numériques ne répondent pas par nature à ces besoins de stockage sur un temps très long, puisqu'elles nécessitent une machine spécifique pour être lues.
- le manuscrit de Voyage au bout de la nuit a été mis aux enchères il y a quelques années. Si le roman avait été écrit aujourd'hui, qu'en aurait-il été ? Céline n'aurait-il pas utilisé un logiciel de traitement de texte qui rend invisibles les ratures ou autres modifications ? Et quid des lettres de correspondance ? Ces jolies lettres que l'on trouve encore à vendre chez certains spécialistes (sur l'île Saint-Louis à Paris notamment), signées de la main d'un Proust disant que ce mois-ci, il paiera son loyer en retard ? Un courriel, aujourd'hui, c'est si simple. Et tellement volatile.
La découverte du jour est ce calculateur de poche de marque Kingson.
D'après quelques renseignements glanés sur la toile, ce calculateur de poche vient de Hong Kong et a été fabriqué qu début des années 60. La notice étant particulièrement sibylline, il m'a fallu un tout petit peu de temps avant de comprendre qu'il marche exactement comme une addition (ou une soustraction) que l'on ferait à la main.
Prenez votre stylet en main,
Une certaine rapidité à l'usage. J'ai toujours été fasciné par ces machines qui ont demandé à leur inventeur une grande imagination. A l'heure où tous les enfants tapent leurs calculs sur ces calculatrices font tout (calcul formel, résolution d'équations différentielles...), on se dit que l'électronique a révolutionné bien des choses.
[1]: pour poursuivre la réflexion, deux petites pensées :
- il y a quelques années, j'ai entendu (ne me demandez plus où) qu'un centre d'enfouissement de déchets nucléaires cherchait un format de stockage pour sauvegarder des données très importantes sur le (très) long terme. La solution retenue a été un papier très spécial (résistant à l'eau et au feu par exemple) sur lequel étaient écrites les données. Preuve s'il en est que les données numériques ne répondent pas par nature à ces besoins de stockage sur un temps très long, puisqu'elles nécessitent une machine spécifique pour être lues.
- le manuscrit de Voyage au bout de la nuit a été mis aux enchères il y a quelques années. Si le roman avait été écrit aujourd'hui, qu'en aurait-il été ? Céline n'aurait-il pas utilisé un logiciel de traitement de texte qui rend invisibles les ratures ou autres modifications ? Et quid des lettres de correspondance ? Ces jolies lettres que l'on trouve encore à vendre chez certains spécialistes (sur l'île Saint-Louis à Paris notamment), signées de la main d'un Proust disant que ce mois-ci, il paiera son loyer en retard ? Un courriel, aujourd'hui, c'est si simple. Et tellement volatile.