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Carte postale suédoise: Les ascenseur Otis.

24 juin 2005

Les ascenseur Otis.

Dans l'entrée de l'immeuble HLM dans lequel habitent mes parents (et moi de manière très épisodique) se trouve depuis quelque temps une banale feuille A4 punaisée sur le panneau d'affichage. "L'ascenseur est en travaux du 13/06 au 15/07". Point.

Immeuble de 7 étages où vit une quantité importante de personnes âgées (voire très âgées), de jeunes mères avec poussettes, de nourrices ou de personnes comme vous et moi qui ont parfois des choses lourdes à monter ou à descendre.

Un ascenseur qui avait grand besoin d'une réfection au vu de ses pannes (très) fréquentes. Certaines personnes ont même parfois eu la surprise d'ouvrir la porte de l'ascenseur et de contempler un trou béant et une cabine absente. Une inattention aurait vite pu conduire à un drame semblable à ceux qui ont émaillé d'autres immeubles HLM il y a quelque temps.

Un mois de travaux, donc. Un mois. Un mois qui va être synonyme de calvaire pour une bonne partie de l'immeuble. J'imagine sans mal les craintes que peuvent avoir certaines personnes qui ne vont plus pouvoir sortir de chez elles, ne serait-ce que pour aller chercher le courrier. Et lorsque l'on sait que nombre de personnes âgées n'ont pas de famille proche pour les aider, je vous laisse imaginer le désastre. Aucune aide proposée par l'office HLM, les habitants ont même dû installer des chaises eux-mêmes à chaque étage pour permettre aux gens fatigués de se reposer un peu.

Là où mon incompréhension face à une telle lenteur laisse place à la colère, c'est lorsque je constate le montant effarant du contrat d'exclusivité qu'avait décroché Otis pour équiper les immeubles HLM de ma ville. Un contrat en or qui comprenait une clause d'intervention hyper rapide en cas de défaillance et qui couvrait l'intégralité des réparations que pouvait subir un ascenseur.

Au lieu de cela, qu'avons-nous eu ? Aucun remplacement préventif de pièces qui étaient responsables de pannes à répétition, un rafistolage approximatif des pièces défectueuses, selon la bonne logique qui semble s'imposer du "aucun frais préventif, on ne répare que lorsque c'est vraiment en panne. Tout pour le profit immédiat". Et nous voilà arrivés à cette situation où il faut refaire l'engin de A à Z.

L'idée m'effleure juste que si cela s'était déroulé dans un immeuble de copropriété, le syndic aurait monté au créneau rapidement. Mais le pouvoir des locataires de HLM...

Rien à voir mais suite aux bons conseils de Miss Lulu, j'ai acheté ce matin Petits suicides entre amis d'Arto Paasilinna (que j'ai d'ailleurs eu du mal à trouver au format de poche). Après Nils Holgersson hier, mes achats littéraires sont définitivement nordiques. Evasion en ces temps de grosses chaleurs qui n'en finissent pas et que j'ai vraiment du mal à supporter.