Skenbart.
Ferdinand Marrou fait partie de ces nombreux personnages hauts en couleurs qui ont fait la petite histoire de Rouen.
Le bonhomme était ferronnier. En 1863, il arrive dans un Rouen en plein essor, ville qui a alors un grand appétit pour le travail du métal [1]. S'étant attelé à la restauration de divers monuments (Gros-Horloge, tour Jeanne d'Arc), il se voit alors offrir en 1880 une participation à un projet colossal : la construction d'une partie de la gigantesque flèche de la cathédrale Notre-Dame, à savoir les quatre clochetons en bois recouvert de cuivre qui entourent le pic de fonte culminant à 151m, ce pic - remplaçant l'ancienne flèche de bois - fort peu du goût de Flaubert, qui le qualifia alors de "tentative extravagante de quelque chaudronnier en folie".
La maison de Ferdinand Marrou, rue Verte, juste à côté de la gare. Construite en 1890, façade en bois ornée de ferronneries et ornements de toiture en cuivre.
Quatre clochetons qui paraissent tout petits à côté de la flèche, bien qu'ils fassent 26 mètres chacun.
L'un d'eux a d'ailleurs fait l'actualité en décembre 1999 puisqu'il a eu la mauvaise idée, lors d'un petit coup de vent, de tomber et de transpercer par la même occasion la toiture de la cathédrale, se retrouvant au beau milieu de la nef.
Une vieille photo prise depuis ma chambre, à Rouen, en 2004. Vous remarquerez que la flèche est tout de suite beaucoup moins esthétique avec un bout en moins. Ça embête bien les éditeurs de cartes postales, d'ailleurs.
Alors que l'un des autres clochetons menace à son tour de s'écrouler et que l'on a depuis été obligé d'installer de très inesthétiques étais autour de la flèche, on parle depuis le début de l'année - onze ans après la tempête - d'éventuels crédits trouvés pour construire un nouveau clocheton et redonner à l'ensemble son lustre d'antan. Même si je n'y crois pas tellement (et NON, je ne vais pas à nouveau me plaindre de l'inégale répartition des crédits de la culture, déjà fait, tu radotes pépé), j'avoue que je nourris tout de même le secret espoir de pouvoir à nouveau faire de jolies photos de la cathédrale, de sa cour des libraires et de l'archevêché attenant.
L'ancien atelier de Ferdinand Marrou, rue Saint-Romain, construit en 1902. Il fait face au palais archi-épiscopal, au sein duquel le brave et intègre évêque Cauchona vendu not' cul aux Anglais a donné la réplique à Jeanne d'Arc.
[1] A ce propos, si vous passez par la Normandie, je ne saurais que trop vous conseiller la visite de l'exceptionnel musée du Secq des Tournelles qui rassemble une fabuleuse collection de ferronneries en tous genres (serrures, enseignes, outils...).
Le bonhomme était ferronnier. En 1863, il arrive dans un Rouen en plein essor, ville qui a alors un grand appétit pour le travail du métal [1]. S'étant attelé à la restauration de divers monuments (Gros-Horloge, tour Jeanne d'Arc), il se voit alors offrir en 1880 une participation à un projet colossal : la construction d'une partie de la gigantesque flèche de la cathédrale Notre-Dame, à savoir les quatre clochetons en bois recouvert de cuivre qui entourent le pic de fonte culminant à 151m, ce pic - remplaçant l'ancienne flèche de bois - fort peu du goût de Flaubert, qui le qualifia alors de "tentative extravagante de quelque chaudronnier en folie".
La maison de Ferdinand Marrou, rue Verte, juste à côté de la gare. Construite en 1890, façade en bois ornée de ferronneries et ornements de toiture en cuivre.
Quatre clochetons qui paraissent tout petits à côté de la flèche, bien qu'ils fassent 26 mètres chacun.
L'un d'eux a d'ailleurs fait l'actualité en décembre 1999 puisqu'il a eu la mauvaise idée, lors d'un petit coup de vent, de tomber et de transpercer par la même occasion la toiture de la cathédrale, se retrouvant au beau milieu de la nef.
Une vieille photo prise depuis ma chambre, à Rouen, en 2004. Vous remarquerez que la flèche est tout de suite beaucoup moins esthétique avec un bout en moins. Ça embête bien les éditeurs de cartes postales, d'ailleurs.
Alors que l'un des autres clochetons menace à son tour de s'écrouler et que l'on a depuis été obligé d'installer de très inesthétiques étais autour de la flèche, on parle depuis le début de l'année - onze ans après la tempête - d'éventuels crédits trouvés pour construire un nouveau clocheton et redonner à l'ensemble son lustre d'antan. Même si je n'y crois pas tellement (et NON, je ne vais pas à nouveau me plaindre de l'inégale répartition des crédits de la culture, déjà fait, tu radotes pépé), j'avoue que je nourris tout de même le secret espoir de pouvoir à nouveau faire de jolies photos de la cathédrale, de sa cour des libraires et de l'archevêché attenant.
L'ancien atelier de Ferdinand Marrou, rue Saint-Romain, construit en 1902. Il fait face au palais archi-épiscopal, au sein duquel le brave et intègre évêque Cauchon
[1] A ce propos, si vous passez par la Normandie, je ne saurais que trop vous conseiller la visite de l'exceptionnel musée du Secq des Tournelles qui rassemble une fabuleuse collection de ferronneries en tous genres (serrures, enseignes, outils...).