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Carte postale suédoise: février 2006

28 février 2006

Le travail à domicile, toute une discipline.

Un arbre sous la neige à travers des stores en bambou.
Le soleil se lève de plus en plus tôt, ce qui donne une lumière bien agréable au réveil, les petits stores de bambou créant une atmosphère particulière dans la pièce, avec de jolis jeux d'ombres.
Si vous aimez avoir une bonne migraine tenace, fixez la photographie et faites une bonne dizaine de va-et-vient avec votre tête. Et si vous avez vraiment mal à la tête suite à ma suggestion, sautez le paragraphe qui suit.


Bien qu'effectuant mon travail de fin d'études au sein d'une entreprise suédoise (ou plus précisément au sein d'un institut qui a le statut d'une entreprise), je travaille majoritairement à domicile. Je ne parlerai pas ici du sujet de ce projet, étant donné que je risque de perdre pas mal de monde si je commence à le faire. Sachez néanmoins qu'il est question de contrôle d'accès, avec le développement de l'implémentation de la version 3.0 de XACML (mon tuteur fait partie du commité OASIS chargé de ce développement) et de l'intégration de ce standard avec LDAP. Un système intégré de gestion du contrôle d'accès qui, à terme, est censé devenir un standard ouvert destiné à mettre fin à la cacophonie qui règne dans le milieu du contrôle d'accès, la plupart des solutions (propriétaires) développées étant internes aux entreprises et par conséquent incompatibles entre elles, entraînant inévitablement de gros problèmes de sécurité lorsqu'il s'agit de faire communiquer des réseaux ouverts (et on en arrive au problème très à la mode du single sign-on). Bref. Celles et ceux qui sont arrivés au bout de ce paragraphe sont priés de lever la main.

Donc, je travaille pour la première fois de ma vie à domicile, et ceci grâce à Internet, évidemment. C'est à double-tranchant, le travail à domicile. On y trouve du bon comme du moins bon.

En terme de rationalité c'est évidemment un avantage. On économise du temps au niveau des transports (et par-là même de l'argent, puisque j'habite relativement loin de l'entreprise) et on contribue par la même occasion à la protection de l'environnement (encore qu'étant un utilisateur exclusif des transports en commun, mon impact à ce niveau est plutôt limité). Et puisque l'on gagne du temps, on peut dormir plus longtemps, accessoirement. On est chez soi, donc on a une cuisine à sa disposition, ce qui évite de transporter de la nourriture ou d'aller dans une cafétéria hors de prix (ah, ils sont bien loin les 2,65 euros du R.U...). Et ce qui permet d'aménager la pause du repas comme on le souhaite, ne m'étant toujours pas fait aux "30 minutes de pause avec un sandwich sur le coude". Mon côté français n'est pas encore tout à fait mort.

Le travail à domicile permet également d'aménager son emploi du temps comme on le désire. Mais c'est sur ce point qu'il convient d'être discipliné sous peine de voir la vie privée et la vie professionnelle se mélanger de manière irrémédiable, nuisant au travail comme aux loisirs. C'est pour cela que j'ai décidé de mettre sur pied des règles, même si j'avoue que parfois c'est difficile. Je me tiens donc à de vrais horaires durant lesquels je travaille vraiment, un vrai temps de pause déjeuner et une heure de fin définitive. Je suis très attaché à la productivité, et je préfère passer deux heures sur mon ordinateur en étant concentré sur mon travail plutôt que d'en passer trois en rêvassant tout en jouant avec mon agrégateur. La qualité du travail s'en ressent, ainsi que celle du temps libre.

Facile à dire, mais pas forcément facile à faire. Je commence à peine l'expérience et j'ai encore quelques ratés.

Le travail à domicile a également son lot d'inconvénients, comme celui de rester chez soi. Ce n'est évidemment pas dans le métro que l'ont fait de nouvelles connaissances (ni dans une entreprise d'informatique, d'ailleurs... (attention troll)), mais respirer l'air extérieur de Stockholm au matin, c'est tout de même bien agréable. J'attends donc le retour des beaux jours (comprendre "la fonte des neiges") pour recommencer à courir un peu tôt le matin.

Au final, je ne sais pas si cela sera positif. Pour l'instant, je découvre. Et je trouve des idées pour améliorer ce travail. Billet à réécrire dans trois mois, donc.

En attendant, allez vous chercher de l'aspirine tout en essayant de ne pas me maudire pour avoir regardé ma photographie trop longtemps.

27 février 2006

Pelote de liens.

Quelques pistes pour bien démarrer la semaine :
  • Une réflexion sur l'évolution du travail en entreprise, thème que Morgan affectionne et dont il parle très bien.
  • (avec un peu de retard, mais c'est très bien vu alors j'en parle tout de même) Comment les agences de communication mettent hommes politiques et footballeurs dans le même sac, le sac du spectacle médiatique.
  • L'envers du décor dans Arrêts sur Images, ou des limites de la satire lorsqu'il s'agit de ne pas cracher dans la soupe. Avec au passage un joli "j'ai rencontré Ginesti, une star du blog, le fondateur de Netizen. Il faisait la promo de son magazine".
  • Quelques impressions sur Londres, ville qu'il faudra vraiment que je visite un jour, ne serait-ce que pour enfin pouvoir discuter avec des gens qui parlent vraiment anglais.
En attendant, je me replonge dans le XACML et les serveurs d'autorisation. Et je réfléchis à l'art de sauver les meubles par le langage écrit aussi, parce que c'est important et que j'aurais peur de faire une bêtise.

25 février 2006

Grippe aviaire, bird flu (avian influenza), fågelinfluensa, Geflügelpest, masques de protection, désinfectant...

(ce titre n'a pas pour autre vocation que celle d'attirer des visiteurs)

Évidemment, il fallait bien s'attendre à ce que la psychose suscitée par l'ampleur médiatique donnée à la grippe aviaire réveille certains marchands. Et, classique parmi les classiques, ce sont les publicités Adwords qui s'y collent.

En français. En anglais. En suédois. En allemand.

On se croirait revenus à la veille de l'an 2000, lorsque les lampes à pétrole et autres kits de survie s'écoulaient comme des petits pains.

23 février 2006

Les Saami, la Laponie et les langues sames.

Un panneau indiquant Stranvägen. Ciel bleu.

La Laponie, outre abriter l'antre du Père Noël (qui dévore les petits enfants la nuit tombée) (qui se fait plein d'argent en attirant les gens dans un attrape-gogos en Finlande), abrite un peuple qui tout doucement se meurt, les Saami.

Cette région du nord de la Scandinavie (elle s'étend en réalité de la Norvège à la Russie, en passant par la Suède et la Finlande) est le berceau d'environ 85000 Saami qui résistent difficilement à l'évolution que notre monde subit. Que cela soit au niveau environnemental, économique ou culturel. Le jour où la majorité des modes de vie d'un peuple sont rendus au folklore touristique, on peut se dire que celui-ci a un pied dans la tombe.

Récemment a eu lieu en Suède une série d'actions en faveur des Saami, et c'est assez rare pour être noté. Et la plus significative a été celle en faveur de la défense des langues sames.

Il ne fait pas de doute que les langues sames (d'origine finno-ougrienne) sont menacées. Certains dialectes (notamment ceux du sud de la Laponie) sont d'ailleurs quasiment morts. C'est suite à cette constation qu'un rapport a été écrit pour mettre fin aux tentatives d'assimilation linguistique et culturelle dont ont été victimes les Saami (que cela soit en Suède ou en Norvège, la Finlande étant plus respectueuse à ce niveau). Il a été souligné que de nombreux Saami ont perdu peu à peu leur langue et que la plupart des jeunes n'a jamais eu la chance de l'apprendre.

En terme de chiffres, qu'est-ce que cela donne ? Sur environ 20000 Saami vivant en Suède aujourd'hui, la moitié d'entre eux peut parler une langue same, et seulement un quart peut l'écrire.

La Suède a reçu des avertissements de la part du Conseil de l'Europe et de l'UNESCO pour sa politique envers les minorités linguistiques et pour n'avoir pas écouté certaines demandes telles que le droit à l'apprentissage d'une langue same ou l'accès à des livres scolaires en same.

Guère surprenant pour un pays qui n'a jamais eu un attachement marqué pour sa langue. On ne protège pas les langues ultra-minoritaires, tout en ne se rendant pas compte que la langue que l'on croit majoritaire est menacée de toutes parts.

22 février 2006

Offrez un antivirus à Guillermito.

Et profitez-en pour aider l'une des personnes les plus sympathiques et attachantes de la blogosphère. Sincèrement.

21 février 2006

Pensée.

Bateau dans la glace, coucher de soleil.

Alors même si pour l'instant je ne sais pas si je peux faire grand chose, c'est évidemment une pensée pour Guillermito que j'ai aujourd'hui, à la suite de l'annonce de la confirmation en appel du jugement de l'affaire qui le ronge depuis des années. Reste à espérer que l'exécution dudit jugement traînera au niveau administratif.

Nous vivons dans un monde de l'entreprise éthiquement pourri mes amis, et moi qui dans six mois vais travailler dans la sécurité informatique, j'ai déjà peur d'être de l'autre côté du miroir.

À l'affût d'une mobilisation (car il y aura mobilisation), on commence déjà à en parler chez Laurent.

En attendant, une grande bouffée d'air frais du nord, c'est tout ce que je peux offrir.

20 février 2006

Dimanche soir à la cave.

Même si je suis naturellement peu enclin à critiquer les gens et les entités auxquels j'ai affaire ici, j'ai toujours eu une certaine aversion pour l'organisme qui loge ma pomme ainsi que grand nombre d'étudiants sur Stockholm. SSSB, malgré ses dehors bien mis en valeur, est une vaste pétaudière qui a de la chance de jouir d'un quasi-monopole sur tout le parc immobilier estudiantin de la capitale suédoise. Impression de bazar perpétuel qui se trouve mis en exergue lorsque l'on constate que beaucoup d'étudiants se retrouvent sans logement alors que certains appartements sont vides. Lorsque l'on constate que nombre de tâches administratives sont ignorées du fait d'une confiance excessive dans les locataires. Lorsque l'on voit que la machine est complètement dépassée lorsqu'un événement imprévu a lieu. Mais on ne dit rien car, pour une capitale scandinave, le loyer reste raisonnable et les appartements à peu près corrects.

Hier soir, avec huit de mes colocataires, nous sommes allés mener une expédition à la cave de l'immeuble (dont j'ignorais jusqu'à présent l'existence, son accès étant constitué d'une unique porte cachée derrière un escalier jamais emprunté). Un endroit propre, bien que l'on sente qu'il y a longtemps que quelqu'un y a mis les pieds. Des petites cages en métal constituent les espaces de stockage. La plupart d'entre elles sont un capharnaüm incroyable, ne bénéficiant bien souvent pas d'un cadenas. C'est ça que d'habiter dans un quartier étudiant, on trouve des endroits que l'on croirait quittés à la va-vite. Avec de nombreuses affaires laissées en plan faute de place dans la voiture ou la valise prête à prendre l'avion. Et c'est là que je constate encore une fois le laisser-aller de SSSB qui laisse grossir un fatra qui aura très vite-fait de prendre feu. Passons.

D'une manière générale, j'aime bien farfouiller parmi les vieux objets. Même si cela a un côté voyeuriste évident, il est toujours intéressant de remonter la vie de quelqu'un qui n'habite plus les lieux depuis longtemps. Et dans un pays étranger, c'est d'autant plus enrichissant. On essaie de dresser le portrait du propriétaire du box déchû. On devine quelques histoires. On analyse ses goûts et ses affinités.

Des bouquins de Mary Higgins-Clark laissés dans un tiroir de table de nuit en pin. Quelconque. Des pneus à clous dans un coin, dans un sac marqué Volvo. Une chaise de jardin à la peinture blanche écaillée. La photo d'une maison de ville pas franchement suédoise.

Dans un vieux sac en plastique, pêle-mêle, une Bible en suédois et des exemplaires de Playboy du début des années 90.

Comme quoi, hein. Les vies ne sont pas à une contradiction près.

16 février 2006

Message personnel.

Félicitations, Florence !

15 février 2006

Réflexion du jour.

Baltique sous la neige. Ciel bleu.

Sur un téléphone suédois, lorsque l'on a activé l'écriture intuitive lors de la saisie d'un Sms, le mot "Öl" (bière) vient avant le mot "OK".

14 février 2006

Rengaine.

Mer et montagnes sous la neige. Ciel bleu.
Même si cela ne se voit pas très bien, la Baltique est gelée à cet endroit.

Même chez Micromania on extorque fête les couples :
La Saint-Valentin approche !!! Et si vous offriez un jeu vidéo ?


Oui pourquoi pas ? Que diriez-vous de Fifa Football 2006 entre amoureux ? Ou alors True Crime 2 New York City ? Ou bien un petit Dragonball Z Budokai 4 Tenkaichi ? Non ?

C'est moche, hein, la Saint-Valentin, ce n'est pourtant pas faute de le répéter tous les ans.

La presse contre Google, que de manichéisme...

Un bateau pris dans la neige. Ambiance lugubre.
Bateau pris dans la glace et la neige au niveau du Lilla Värtan, face au château d'eau de Stockby. Le ciel gris et la neige donnent parfois ces ambiances lugubres, ces vues improbables de bateaux fantômes qui, malgré une petite lumière à l'intérieur, donnent froid dans le dos.

Depuis que l'article de Libération sur les rapports houleux entre la presse et le service d'agrégation d'information Google News est paru (même si le "problème" n'est pas nouveau), chacun y va de son petit commentaire. Et bien souvent, c'est sur la presse que l'on tire à boulets rouges. "Combat d'arrière-garde", "mammouth qui n'a pas compris le web" (2.0, évidemment), tout y passe.

Bizarrement, j'ai toujours été d'un avis contraire, parce qu'à force de vouloir régenter la toile et de vouloir imposer sa loi et sa manière de penser à tous les diffuseurs de contenu "traditionnels" (journaux, bibliothèques, etc.), Google commence sérieusement à me gonfler. Car, d'une certaine manière, plusieurs méthodes employées par l'entreprise funky (pour combien de temps ?) de la côte ouest s'apparentent à des méthodes de voyous.

Les journaux sont gagnants lorsqu'ils sont indexés par ce site qui génère un trafic considérable, c'est incontestable. Mais ce n'est pas pour autant que leur avis ne doit pas être pris en compte (car je ne crois pas que les journaux aient été consultés lors de l'ouverture de ce service). Et cet avis, quel est-il ? Un minimum de déontologie de la part de Google qui publie des photos sans même mentionner leur auteur ou l'agence d'où elles proviennent (de la part d'un site "référence", c'est un peu léger). Un peu moins d'arrogance de la part de l'entreprise (qui s'évertue à dire que le win/win apportant à Google et aux médias du trafic justifie tout). On parle donc ici surtout de respect pour le travail des journalistes, je crois.

Car Google News, ce n'est pas que de la bête agrégation. C'est tout de même une page structurée avec des articles classés par thèmes et importance, donc s'apparentant à un journal. Mais c'est surtout (et c'est à mes yeux un point condamnable) un site qui non seulement utilise le fil RSS des différents journaux, mais aussi parse (pardon pour l'anglicisme) les articles de ces mêmes journaux pour en extraire photographies et texte.

Prenons l'exemple de cet article du Monde sur la commémoration de la mémoire de Rafic Hariri. Dans mon agrégateur, le fil RSS contient uniquement ceci :
Des centaines de milliers de personnes se sont réunies dans la capitale libanaise en souvenir de l'assassinat de l'ex-premier ministre libanais.
Dans Google News, on peut voir ceci :
Les marchands de drapeaux ont dressé leurs petits étals à l'abri de la pluie, non loin de la place des Martyrs. La tribune sur laquelle doivent se succéder les orateurs a été montée. Les forces de sécurité ...
Ce texte correspond au début de l'article du Monde. Preuve s'il en est que le robot de Google a analysé la page suite à son apparition dans le fil RSS puis en a extrait une partie. Nous ne sommes plus dans la banale agrégation, mais dans de la copie.

Alors encore une fois, on me dira que les journaux sont gagnants, puisque ces liens ne valent que lorsqu'ils sont cliqués, générant un trafic supplémentaire pour des journaux qui ont parfois peine à trouver leur lectorat. Mais que se passera-t-il le jour où Google mettra de la publicité contextuelle sur Google News ?

Je me rappelle une fois avoir constaté que certains de mes billets avaient été agrégés sur le site de Dico du Net. Flatté ? Oui, peut-être. Mais surtout atterré de voir que mon texte servait à alimenter une publicité Adsense située juste en dessous. Je me suis toujours opposé à l'idée que mes textes soient une source de génération de revenus, car je me dis qu'ils n'en valent pas la peine et que c'est d'une certaine manière contraire à mon "éthique" vis-à-vis de mon rapport avec le blogue. Alors ce n'est certainement pas pour que des petits malins se fassent de l'argent sur mon dos.

Un peu de dialogue avec les principaux intéressés donc, messieurs de chez Google. Qu'ils soient journaux ou bibliothèques. On ne gagne pas les coeurs en imposant son outil sans consensus.

10 février 2006

Mes lecteurs sont parisiens ? Et bien non !

Mur pavé avec des lettres et des symboles.
Station Universitetet, ligne rouge, Françoise Schein (1998). Déclaration universelle des droits de l'homme sur carreaux de céramique. Référence évidente à la station Concorde du métro parisien. Motifs intermédiaires comprenant nombre de symboles maçonniques (ici la pyramide, les yeux et les instruments de mesure, ainsi que le mot amitié ("vänskap") mis en avant).

J'aime assez, de temps en temps, regarder la provenance des gens qui arrivent sur ce carnet. Puisque que je ne connais "physiquement" pratiquement aucun de mes lecteurs et parce que je ne vais jamais (à grand regret) aux réunions de carnetiers, je peux donc considérer que les gens qui lisent ce carnet n'appartiennent pas à un endroit géographique particulier (typiquement je m'attends à ce que quelqu'un qui va régulièrement à Paris Carnet ait une majorité de lecteurs parisiens).

J'ai donc décidé de faire le recensement des lecteurs de ce carnet pour tenter d'en établir une carte. Pour des raisons de commodité je n'ai comptabilisé que la France (qui représente 65,3% des lecteurs de ce carnet). Je tiens malgré tout à dire que 5,5% des lecteurs de carnet viennent du Canada, 3,8% de Belgique, 3% de Suisse, 1,9% du Maroc, 0,5% du Luxembourg et 1% d'autres pays où la francophonie subsiste encore.

Pour réellement dresser une carte des lecteurs de la carte postale, je n'ai pris en compte que les 200 derniers visiteurs uniques (pas de doublon d'adresse IP) accédant à ce carnet soit directement (en tapant directement l'URL de ce carnet ou en utilisant un agrégateur), soit par un lien du type Bloglines ou Newsgator. Dans la mesure où je tronque mon fil RSS, je crois que je n'oublie personne.

Une petite division et l'application d'un gradient de couleurs permet d'obtenir la carte suivante :

Carte des régions de France.

(les régions les moins "actives" sont en vert (je n'ai malheureusement aucun visiteur de Corse ni des DOM-TOM), les régions les plus "actives" sont en rouge)


Une carte qui ne veut pas dire grand chose finalement, puisqu'il faut évidemment pondérer ces résultat par la population de chaque région (disponible sur le site de l'Insee). En refaisant à nouveau une division, on obtient ainsi ceci :

Carte des régions de France.

La Haute-Normandie et le Centre obtiennent, de manière assez surprenante, la première place, relativement loin devant la Bourgogne et l'Île de France. Une carte qui ressemble à s'y méprendre à celle donné l'année dernière par Xiti sur l'utilisation d'Internet par rapport à la population, où la Haute-Normandie était également en tête de peloton avec la région Centre. De là à déduire que les lecteurs de la carte postale sont des internautes comme les autres...

Enfin voilà, un billet qui m'a demandé du temps et qui ne sert à rien. Pouf pouf.

9 février 2006

De l'union de la gauche.

Gamla Stan au coucher du soleil. Ciel très jaune.
Le palais royal sous une averse de neige.

Dans un billet relativement récent (que je reprends très tardivement faute de moyens informatiques), Bix suggère l'idée d'une primaire à gauche pour désigner un candidat unique lors de l'élection présidentielle de 2007. L'idée serait simple et séduisante : chaque parti désirant participer à une grande union de gauche présenterait un candidat à la candidature à la présidence de la république puis des électeurs "normaux" (c'est à dire non affiliés à un des partis concernés) éliraient le (la) candidat(e) de leur choix pour le second tour. Un gage de crédit et de soutien populaire qui pourrait contribuer à donner du poids à une gauche encore un peu faible face à Nicolas Sarkozy.

Même si cette méthode ne permettrait pas d'éviter un deuxième 21 avril 2002 (puisque de mémoire on ne peut pas additionner les voix de deux candidats lors d'une élection présidentielle (à confirmer)), elle soulève la question d'un seul candidat de gauche au premier tour de la présidentielle, et par là même de son mode de sélection.

Les rapports de forces et les postes importants, lors d'unions, ont toujours été plutôt nébuleux pour l'électeur lambda qui n'est pas affilié à un parti. Celui-ci a une conviction, vote pour le parti qui correspond le plus à ses idées et est bien souvent déçu par ce qui est fait de son vote, les clauses de l'union n'étant bien souvent pas respectées.

D'une certaine manière, c'est vrai que je regrette l'union de gauche qui avait eu lieu en 1997, dans la mesure où elle avait permis à des partis habituellement peu représentés de faire entendre leur voix (les Verts et le PC dans ce cas). Le choix de la personne représentante n'en reste pas moins délicat, et celui-ci devra se faire, comme le suggère Bix, au niveau d'un éventail d'électeurs lambda et non pas de militants. Même si l'organisation de la chose pourrait évidemment poser de nombreux problèmes.

Je ne cache pas que ce genre d'aventure peut à mes yeux se révéler difficile, dans la mesure où le PS à lui seul ne trouvera pas son poulain si facilement. L'élection présidentielle est l'élection d'une personne, pas d'un parti. Moi-même qui ne cache pas ma sympathie pour Dominique Strauss-Khan (je reviendrai sur ce point bientôt, même s'il apparaît maintenant de plus en plus probable qu'il ne se présentera pas), j'ai du mal (euphémisme) à apprécier Ségolène Royal et aurai encore plus de mal à lui donner mon suffrage si elle se présente. Alors, penser à une union sereine, c'est une belle idée que j'apprécierais. Même si elle apparaît pour le moment plutôt illusoire.

Débat à continuer chez Bix en tout cas.

Rien à voir mais mon passage récent à Firefox 1.5 (suite à ma location d'ordinateur et de réinstallation complète d'Ubuntu) me permet de constater avec joie que le bug concernant les balises <div> ayant l'attribut overflow:auto n'existe plus. En d'autres termes, vous pouvez maintenant faire défiler les trois colonnes séparément avec la molette de votre souris, ce qui est tout de même bien plus confortable. Youpi.

Prestissimo.

Bon article du New York Times sur l'état de la musique classique sur Internet (via La Blogothèque citant The Rest Is Noise). Un ton plutôt optimiste pour un milieu qui me paraît pourtant bien morose, surtout du côté de la toile. À voir.

8 février 2006

Réflexion du matin.

Couverture de Charlie Hebdo. J'aurais été en France ce matin, j'aurais sans doute acheté Charlie-Hebdo (ou tout du moins essayé de l'acheter, il paraît que ce n'est pas facile de le trouver). Pas tant pour la qualité du dessin de la couverture (qui, malgré la phrase très pertinente, se révèle inexact puisque le Mahomet représenté ici en ayatollah n'est pas un représentant de la mouvance qui prône le plus l'intégrisme) mais plutôt pour le symbole.

Charlie-Hebdo a toujours tapé sur les catholiques, et souvent très durement. Même chose pour les politiques ou les institutions en général. Chacun son tour, donc, pourrait-on dire. Parce qu'une institution qui n'accepte pas la dérision (fût-elle porteuse d'atteintes à des convictions ou des croyances) ne mérite pas de donner des leçons.

Car j'ai trop souvent entendu cette phrase "Oh toi de toutes manières tu ne crois en rien donc tu ne mérites pas de parler de religion avec moi". Je revendique le droit d'avoir mes idées, mes croyances comme mes non-croyances. Les athées sont sans doute les premières victimes silencieuses de la discrimination religieuse dans les pays croyants.

Alors, quand il s'agit de défendre la liberté d'une presse laïque (deux mots qui ne vont plus forcément de pair), même si celle-ci est très marquée politiquement, je dis bravo. Filez au kiosque.

Photo : Libération.

7 février 2006

Deux journées en une.

Gamla Stan au coucher du soleil. Ciel très jaune.
Les jours rallongent, même si la glace continue à se former.

Il était temps. J'ai à partir d'aujourd'hui un joli ordinateur portable loué ainsi que, hasard des hasards, une connexion à Internet ouverte ce matin. Ubuntu Breezy Badger ronronne de plus belle. C'est reparti comme à la belle époque, avec plein de billets en retard.